Amazon vend des kits illégaux pour débrider les vélos électriques et s’attire les foudres des pays européens
Sur Amazon, il est particulièrement simple de trouver des kits de débridage pour vélo électrique. Alors qu’en France, ces véhicules sont bien souvent limités à une vitesse de 25 km/h, ces kits permettent d’atteindre aisément les 45 km/h. Problème, ils sont totalement illégaux. Ce qui n’empêche pas d’Amazon de se dégager de toute responsabilité.
En France et dans plusieurs autres pays européens comme le Royaume-Uni, les vélos électriques sont désormais limités à 25 km/h sur nos routes. Si l’on peut arguer que cette vitesse est bien souvent largement suffisante, surtout en ville, certains ne sont pas de cet avis et se tournent depuis peu vers une solution vieille comme le monde (ou du moins depuis l’apparition des véhicules en tout genre) : le débridage.
En, s’il existe désormais des kits capables de transformer n’importe bicycle en vélo électrique, il existe également des kits capables de transformer ces derniers en petite fusée sur roues. Toutefois, cette pratique est parfaitement illégale. Tout cycliste s’adonnant au débridage s’expose aujourd’hui à une peine d’un an de prison et une amende de 30 000 €. Ceci étant dit, cela n’empêche pas Amazon de commercialiser ses kits et même, dans certains cas, les mettre en avant sur son site.
Acheter un kit de débridage illégal sur Amazon, rien de plus simple
Comme l’ont repéré nos confrères du Times, c’est notamment le cas d’un kit de débridage destiné aux vélos Bosch, présenté comme une des meilleures ventes actuelles au Royaume-Uni. Pour 150 livres sterling, soit environ 170 euros, ce kit permet de faire passer la vitesse maximale de son deux-roues à 45 km/h. Sur la page du produit, le vendeur précise néanmoins que cette pratique peut être illégale dans certaines régions du globe.
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« La disponibilité immédiate de kits de débridage illégaux en ligne est préoccupante », s’inquiète Roger Geffen, directeur de la politique de Cycling UK. « Si les acheteurs doivent faire leurs recherches, les vendeurs en ligne doivent également assumer la responsabilité de s’assurer qu’ils font preuve de diligence raisonnable et qu’ils ne vendent que des équipements légaux. »
De son côté, Amazon se dédouane de toute responsabilité, expliquant qu’il s’agit de vendeurs tiers et non de ses propres produits. « Les vendeurs tiers sont des entreprises indépendantes et sont tenus de respecter toutes les lois et réglementations applicables ainsi que les politiques d’Amazon lorsqu’ils mettent des articles en vente dans notre boutique », a fait savoir l’entreprise dans un communiqué.
Source : The Times