Android : attention, les smartphones les moins chers volent vos données personnelles
Les smartphones Android les moins chers sont accusé de voler vos données personnelles ! Certains téléphones d'entrée de gamme vendus dans les pays émergents, comme l'Inde, seraient en effet équipé d'applications pré-installées, destinées à siphonner vos informations privées : localisation, numéro de série et même votre adresse physique (adresse MAC).
Le Singtech P10, un smartphone Android low cost vendu au Myanmar (ex-Birmanie) et au Cambodge, collecte les données personnelles de ses utilisateurs pour les vendre à GMobi (General Mobile Corporation), une agence publicitaire implantée en Inde, Chine, Russie, Singapour et aux USA, accusent nos confrères du Wall Street Journal. L'application accusée de collecter les données a aussi été repérée sur des smartphones low cost en Chine, au Brésil, et en Inde.
Android : les smartphones d'entrée de gamme volent vos données personnelles
“GMobi a admis utiliser ces données pour afficher des publicités ciblées sur certains smartphones” continue le média américain. L'agence publicitaire “partage également les données personnelles avec les constructeurs de smartphones pour les aider à en apprendre davantage sur leurs clients” souligne l'article.
Gmobi travaille avec plus de 100 constructeurs de smartphone et sur plus de 2000 appareils Android différents, se vante le site de l'agence publicitaire. Parmi les marques associées à GMogi, on trouve par exemple un fabricant de composants comme Mediatek, le constructeur chinois Xiaomi, le numéro 3 mondial Huawei, ou Blu, une entreprise américaine déjà accusée d'avoir intégré des malwares dans ses smartphones. Ces 4 entreprises démentent pourtant travailler avec Gmobi, explique The Wall Street Journal.
“Le logiciel de GMobi est préinstallé sur de nouveaux smartphones et il ne peut être retiré que par des manipulations complexes” note le média, qui souligne que les données d'utilisateurs de pays émergents ne sont pas suffisamment protégées par la législation. Paul Wu, PDG de GMobi, assure d'ailleurs que l'entreprise ne viole aucune loi sur la collecte de données. Même son de cloche du côté de l'entreprise chinoise Adups ou de la firme indienne MoMagic, qui sont aussi accusées par The Wall Street Journal d'enfreindre la loi. “Notre collecte de données est entièrement légale” assure d'ailleurs le PDG de MoMagic.