Anonymous pirate des chaînes TV russes pour diffuser des images de la guerre en Ukraine
Alors que les médias russes sont actuellement très contrôlés, des pirates informatiques ont réussi à pirater différents médias pour diffuser la vérité sur la guerre en Ukraine et appeler les Russes à “s'opposer au génocide”.
Les citoyens russes ont récemment eu un aperçu des horreurs de la guerre en Ukraine lorsque les pirates informatiques Anonymous ont pris le contrôle de plusieurs services de streaming et chaînes de télévision. En effet, dans la journée de dimanche, les services de streaming Wink et Ivi, ainsi que les chaînes de télévision en direct Russia 24, Channel One et Moscow 24, ont brièvement diffusé des images de la guerre.
Dans la vidéo diffusée en direct, le groupe a appelé les Russes à s'opposer ouvertement à l'attaque contre l'Ukraine et à tenir tête au Kremlin. Les chaînes de télévision russes affirmaient ces derniers jours qu’une guerre civile avait éclaté en Ukraine, ce qui n’a évidemment pas plu au collectif Anonymous, qui se bat régulièrement pour faire éclater la vérité au grand jour. On pouvait notamment voir dans la vidéo les conséquences d’une frappe de missile en Ukraine, ou encore un Ukrainien montrant un missile qui n’avait pas explosé planté dans le sol.
Anonymous mène une véritable guerre numérique contre la Russie
Depuis l’arrivée des troupes russes en Ukraine, le collectif Anonymous a déclaré la guerre aux envahisseurs. Anonymous a lancé plusieurs cyberattaques, dont des attaques DDoS contre plusieurs sites gouvernementaux afin de les mettre hors ligne.
La semaine dernière, les pirates ont également affirmé avoir fermé l'agence spatiale russe afin que Poutine “n'ait plus le contrôle des satellites espions”. Cette dernière attaque sur les chaînes de télévision a été décrite comme “la plus grande opération d'Anonymous jamais vue”.
Ce n’était pas la première fois qu’Anonymous attaquait les médias russes, puisque le collectif avait déjà piraté de nombreux sites d’informations au cours des jours précédents, dont notamment le célèbre site RT.com. De grands réseaux d'information ont décidé d'arrêter d'émettre en Russie ou y ont suspendu leurs activités. TikTok a par exemple déclaré qu'il suspendait certains de ses services par souci pour ses employés et ses utilisateurs, puisque ceux-ci risquent désormais la prison s’ils postent des messages en désaccord avec les décisions du Kremlin.