Antoine Griezmann rompt son contrat avec Huawei, soupçonné de surveillance envers les Ouïgours
Antoine Griezmann a décidé de rompre son contrat avec Huawei. L'attaquant du FC Barcelone a décidé de réagir, alors que le constructeur chinois est soupçonné de participer à la répression du peuple Ouïgour.
Tandis que Huawei se prépare à voir ses ventes fortement chuté en 2021, le constructeur chinois va devoir se passer de l'image et de l'aura d'un champion du monde de football : Antoine Grizmann. L'actuel attaquant du FC Barcelone a décidé ce jeudi 10 décembre 2020 de rompre son contrat avec la firme de Shenzhen, depuis qu'elle est soupçonnée de participer activement à la répression du peuple Ouïgour en Chine.
“Suite aux forts soupçons selon lesquels l'entreprise Huawei aurait contribué au développement d'une “alerte Ouïghour (ndrl : les deux orthographes sont possibles) grâce à un logiciel de reconnaissance faciale, j'annonce que je mets un terme immédiat à mon partenariat me liant avec cette société”, écrit le sportif professionnel sur son compte Instagram.
Dans cette déclaration, le coéquipier de Lionel Messi fait référence aux récentes révélations du journal The Washington Post, selon lesquelles Huawei serait impliqué dans le développement d'un logiciel de reconnaissance faciale, capable de distinguer les membres du peuple Ouïgours. C'est en tout cas ce qu'affirmait un rapport interne de l'entreprise en date de 2018, depuis retiré du site de Huawei.
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Antoine Griezmann poursuit : “J'en profite pour inviter à Huawei à ne pas se contenter de nier ces accusations, mais à engager au plus vite des actions concrètes pour condamner cette répression de masse et user de son influence pour contribuer au respect des Droits de l'Homme et de la Femme au sein de la société”.
De son côté, Huawei a assuré prendre “l'affaire très au sérieux” et garantit qu'aucun algorithme, qu'aucune application dans le domaine de la reconnaissance faciale n'a été développée. “Huawei conçoit des technologies à usage général qui se fondent sur les normes internationales en matière d'intelligence artificielle […] (Huawei) n'est pas impliqué dans le développement des couches d'application qui définissent la façon dont cette technologie est utilisée”, conclut la compagnie dans son communiqué officiel.
Pour rappel, Huawei lutte toujours contre les États-Unis pour faire libérer sa directrice financière, accusée d'avoir vendu des produits américains à des firmes iraniennes, et ce malgré l'embargo imposé par les autorités américaines.
Source : Les Échos