Apple : 1500 développeurs demandent 1 milliard de dollars à la firme, voici pourquoi
Un recours collectif déposé au Royaume-Uni par plus de 1500 développeurs d'applications demande à Apple 1 milliards de dollars. En cause : les taxes que l'entreprise prélève sur l'utilisation de l'App Store. Des commissions jugées excessives.
L'Europe n'en a pas fini avec Apple. Dans une série de mesures adoptées par le Parlement Européen, l'entreprise américaine se voit contrainte de changer sa manière de faire, du moins sur le Vieux Continent. On pense surtout à l'obligation de passer aux ports USB-C sur les iPhones à partir de 2024, mais aussi à l'adoption de la norme RCS pour iMessages et l'autorisation du sideloading sur les appareils Apple (le téléchargement d'applications ailleurs que depuis l'App Store).
L'App Store est justement la cible, non pas de l'Union européenne, mais de 1566 développeurs d'applications. Dans un recours collectif déposé au Royaume-Uni par Sean Ennis, professeur au Centre for Competition Policy de l'Université d'East Anglia, ils demandent à Apple 1 milliard de dollars. C'est la “taxe Apple” qui est dans le viseur. À chaque fois qu'une transaction est effectuée sur l'App Store (pour acheter une appli, un abonnement ou du contenu in-app), la compagnie prélève 15 à 30 % du montant en guise de commission.
Apple risque une amende de 1 milliard de dollars
Sean Ennis explique que “les charges demandées par Apple aux développeurs d'applications sont excessives, et possibles uniquement parce que [l’entreprise] a le monopole sur la distribution des applis sur iPhones et iPads. Les frais sont injustes en eux-même, et constituent une tarification abusive”. Ce n'est pas la première fois qu'Apple est pointé du doigt pour son monopole : sa solution de paiement Apple Pay lui a valu un procès l'an dernier.
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De son côté, Apple a déjà affirmé que 85 % des développeurs d'applications ne paient pas de commission. Quelle que soit l'issue de cette bataille judiciaire, l'entreprise américaine n'aura pas d'autre choix que d’ouvrir son écosystème en Europe en 2024. Si elle ne le fait pas, elle risque une sanction à hauteur de 10 % de son chiffre d'affaire annuel. En se référant à celui de 2022, cela représente une amende de presque 36 milliards d'euros.
Source : Reuters