Apple : après l’USB-C, l’UE veut maintenant imposer la libre concurrence sur iPhone
L’UE risque de devenir la meilleure ennemie d’Apple. La Commission européenne a demandé à Tim Cook d’ouvrir l’écosystème de la compagnie à la concurrence.
Après avoir obligé Apple à implémenter le port USB-C sur la plupart de ses produits, l’Union européenne s’attaque désormais au joyau de la couronne de la firme de Cupertino : iOS. Thierry Breton, le Commissaire européen au Marché intérieur et au numérique aimerait que le géant californien ouvre son écosystème à la concurrence. Après avoir rencontré Tim Cook à Bruxelles, le fonctionnaire européen a déclaré à l’agence Reuters : « la prochaine tâche d’Apple et des autres grandes entreprises technologiques, dans le cadre de la loi sur les marchés numériques, est d’ouvrir leurs portes aux concurrents ». Si la compagnie ne remplit pas cette condition avant le 5 mars 2024, elle se retrouvera alors en violation de la Législation sur les marchés numériques.
Les services d'Apple tels qu’iCloud, Apple Pay, Apple TV+ et autres Apple Music rapportent autour de 20 milliards $ chaque trimestre. Une rentabilité acquise au prix d’un cloisonnement toujours plus grand : lorsque vous achetez un iPhone, iPad ou une Apple Watch, vous êtes dans l’obligation d’embrasser l’écosystème de la compagnie. M. Breton ajoute : « qu’il s’agisse du portefeuille électronique, des navigateurs ou des boutiques d’applications, les consommateurs utilisant un iPhone devraient pouvoir bénéficier de services compétitifs proposés par une série de fournisseurs ».
Après avoir imposé l’USB-C à Apple, l’UE veut maintenant l’obliger à ouvrir son écosystème
Apple devra-t-il tuer la poule aux œufs d'or ? Une chose est sûre en tout cas : aux quatre coins du monde, les monopoles des géants de l’Internet sont remis question. Aux États-Unis, le procès de Google contre le gouvernement fédéral a débuté il y a quinze jours, et a permis de mettre au jour les pratiques illicites du géant de la recherche visant à asseoir sa domination sur l’Internet mondial.
Le Commissaire européen au numérique réfute l’argument d’Apple selon lequel le choix d’un système fermé permet de garantir la sécurité des données et des utilisateurs en affirmant que « la réglementation de l’UE », tout en favorisant un marché plus ouvert et équitable pour tous les acteurs économiques, « favorise l’innovation, sans compromettre la sécurité et la vie privée ».