Apple et Google seraient bientôt forcés de vous dire ce que valent vos données personnelles

Apple, Google ou encore Facebook pourraient bientôt être forcés de vous dire la valeur des données personnelles qu'ils détiennent sur vous. Deux sénateurs américains vont introduire un projet de loi qui oblige les géants du numérique à être entièrement transparents sur ce sujet.

L'exploitation commerciale des données personnelles est l'une des pratiques les plus préoccupantes à laquelle s'adonnent les géants du numérique. Google et Facebook ont mauvaise presse dans ce domaine, mais Apple aussi a été récemment accusé de vendre les données personnelles des utilisateurs d'iTunes, malgré la bonne image apparente que véhicule la firme de Cupertino. Ce que personne ne sait par contre, c'est combien ces données rapportent aux GAFAM et autres géants de la Tech.

Google, Apple, Facebook bientôt contraints de vous dire combien valent vos données ?

C'est en tout cas ce que prévoit une nouvelle proposition de loi américaine baptisée Dashbord. Celle-ci forcerait les géants du numérique dont la plupart sont basés aux États-Unis à se montrer plus transparents sur la valeur des données des utilisateurs. Ces derniers sont de plus en plus nombreux à se rendre compte du pacte caché qui les lie avec ces services qui sont apparemment gratuits. Mais le fait est que quand ils le sont, ce n'est pas par charité car le produit c’est vous, comme le dit si bien l'adage.

Les scandales à répétition de Facebook ont contribué à éveiller davantage les consciences. Lorsque vous achetez un produit ou un service, vous en connaissez le prix. Mais quid de la valeur de vos données personnelles ? C'est le qui sujet préoccupe les deux sénateurs américains. Leur projet de loi vise à permettre aux consommateurs d'être mieux informés sur ce que valent les données que Facebook, Google, Apple et les autres détiennent à leur sujet.

Cette loi va encore plus loin que les dispositions du RGPD en Europe qui oblige les entreprises du numérique à plus de transparence sur les données collectées et ce à quoi elles servent. Mais aucun article ne les force à donner la valeur estimée de ces données qui sont de diverses nature : navigation, localisation, statut matrimonial, âge, sexe, style de vie, et même des données aussi sensibles que le cycle menstruel de certaines femmes que l'application Facebook a collecté à leur insu pendant longtemps.

« Ces entreprises collectent d’énormes quantités de données à notre sujet » a déclaré Mark Warner, l'un des sénateurs à l'initiative de la loi. « Si vous êtes un utilisateur de Facebook, il y a de fortes chances que le réseau social en sache plus sur vous que le gouvernement américain. Les gens ne se rendent pas compte de la quantité de données que ces entreprises détiennent sur eux, encore mois combien elles valent », a-t-il ajouté.

Si cette loi venait à passer, ce qui n'est pas gagné d'avance, cela ferait l'effet d'une bombe et projetterait surtout plus de lumière sur la vraie place des données personnelles dans le modèle économique des entreprises du web et la Tech en général.

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