Apple : la France réclame sa part des 13 milliards d’euros demandés par l’UE

Apple est actuellement dans le collimateur de l’Europe qui souhaiterait faire payer 13 milliards d’euros à l’entreprise, une situation qui met également l’Irlande dans l’embarras soupçonné d’avoir été généreux avec l’américain. De leur côté, la France et d’autres pays souhaitent s’accaparer une part du pactole qu’ils estiment leur revenir de plein droit.

apple 13 milliards franceTel un animal blessé tombé dans l’océan, Apple risque d’attirer les requins tous azimuts. La firme est accusée de bénéficier des largesses de l’Irlande et de ne pas lui verser assez d'impôts. La Commission Européenne est en train de mettre la multinationale au pilori en lui sommant de verser 13 milliards d’euros à l’Irlande.

Apple a fait appel de cette décision qu’elle juge injuste et la société est d’ailleurs soutenue par l’Irlande qui ne s’en cache pas. Une situation ubuesque qui provoque une véritable levée de boucliers à travers l’Europe. L’Espagne et l’Autriche aimeraient goûter à une part de cet énorme gâteau puisque les deux pays estiment qu’une partie des bénéfices générée chez eux ont été transférés en Irlande et ces derniers réclament leur dû.

Apple : la France voudrait réclamer une partie des 13 milliards d’euros

Lors du précédent quinquennat, la France ne souhaitait pas toucher à cet argent. Néanmoins, les choses ont changé entre-temps et Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice PS, souhaiterait que la France imite l’Espagne et l’Autriche dans ce dossier brûlant. Elle ne mâche d’ailleurs pas ses mots dans une tribune publiée sur le site du sénat.

Inacceptable que, alors que nos concitoyens ont dû faire face à d'importantes hausses d'impôts depuis 2012, très supérieures à la baisse annoncée pour 2017, il exonère Apple et d'autres multinationales d'une imposition plus conséquente et ne fasse pas tout ce qui est possible pour que celles-ci contribuent à la hauteur des gigantesques profits qu'elles engrangent en vendant leurs produits dans nos pays.

D’ailleurs, le ministre de l’Économie avait déjà exprimé un souhait similaire concernant Apple, Facebook et Amazon pour que ces derniers paient leurs impôts en Europe.

En jetant ce pavé dans la marre, la sénatrice espère que le gouvernement la soutiendra dans cette démarche. Alors qu’Apple totalise un trésor de guerre de 200 milliards de dollars dans les paradis fiscaux, Google de son côté est arrivé pendant ce temps à esquiver un redressement fiscal qui aurait pu lui coûter cher.


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