Apple lâche Intel pour ses Mac et veut fabriquer ses propres processeurs ARM
Apple s'apprête à abandonner Intel, après près 14 ans de cause commune. D'ici deux ans, les Mac seront ainsi équipés de processeurs ARM conçus par le géant à la Pomme. Ce changement permettra entre autres de faire tourner les applications de l'iPhone et de l'iPad sur un Mac.
Le premier Mac sous ARM dévoilé d'ici la fin de l'année
Apple explique que cette transition offrira aux futurs Mac une sécurité accrue et une meilleure autonomie. Mais ne vous y trompez pas : si Apple compte effectivement migrer vers des SoC ARM, l'entreprise compte en réalité développer ses propres processeurs, appelés Apple Silicon, sans s'en remettre à un fondeur comme Qualcomm.
L'une des plus grosses nouveautés que ce changement implique, c'est que macOS Big Sur (le nom de la prochaine édition de l'OS) prendra en charge nativement toutes les applications iOS. De quoi pouvoir une bonne partie de la logithèque des iPhone sur son ordinateur, en somme. Côté développement, on imagine que cette uniformisation permettra aux codeurs de ne travailler que sur un seul squelette de leur application, application qu'ils devraient ensuite pouvoir rapidement adapter à l'iPhone, l'iPad ou un Mac. Gain de temps assuré, coûts de développement réduits, voilà de quoi satisfaire tous les codeurs et éditeurs d'applications. Craig Federighi, vice-président de la partie logicielle chez Apple, l'assure : “la grande majorité des développeurs pourront élaborer et lancer leurs applications en quelques jours”.
Mais Apple ne compte pas attendre le lancement de ses nouveaux Mac pour travailler main dans la main avec les éditeurs de logiciel. Photoshop et Lightroom d'Adobe sont d'ores et déjà capables de fonctionner sur le nouveau SoC d'Apple. Dans le même temps, Apple et Microsoft ont travaillé à mettre à jour la suite Office, laquelle compte notamment Word, Excel et PowerPoint, compatible avec le SoC ARM d'Apple.
Rosetta 2 permettra de retrouver les anciennes applications macOS
Si Apple certifie que certaines de ses propres applications fonctionnent déjà sur son nouveau SoC, qu'en est-il des logiciels tiers ? Si leurs auteurs souhaitent que leurs applications exploitent nativement et à 100% les nouvelles fonctionnalités du SoC Apple, il leur faudra bien évidemment effectuer un portage. Mais Apple a tout prévu : une nouvelle version de Rosetta, un “traducteur à la volée” déjà utilisé lors de la transition PowerPC / MacIntel, verra le jour. Rosetta 2 permettra donc de lancer les anciennes applications prévues initialement pour les processeurs Intel, sans avoir à se soucier du processeur initial.
Si Apple annonce que le premier Mac doté d'un processeur sera dévoilé d'ici la fin de l'année, l'entreprise estime que la transition réelle nécessitera au moins deux ans et que d'ici là, d'autres Mac sous Intel continueront à être lancés.