Apple Pay : l’Europe accuse la firme d’abus de position dominante

Apple Pay repose sur un fonctionnement anticoncurrentiel, affirme la Commission européenne en charge du numérique. D'après une enquête de l'Europe, Apple abuse de position dominante sur le marché des smartphones pour imposer son moyen de paiement mobile au détriment de la concurrence et des banques.

apple pay
Crédits : Apple

D'après les informations obtenues par Reuters, l'Europe s'apprête à s'attaquer à Apple Pay. Citant “des personnes familières avec la question”, le média affirme que la Commission Européenne considère que le système de paiement mobile des iPhone présente des risques d’abus de position dominante.

Après une enquête initiée en juin dernier, Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission européenne en charge du numérique, estime que le fonctionnement d'Apple Pay est anticoncurrentiel. En effet, il est impossible d'utiliser une autre application de paiement mobile qu'Apple Pay sur un iPhone ou une Apple Watch. De facto, Apple impose sa propre solution au détriment de ses rivaux.

Apple risque une amende salée à cause d'Apple Pay

Citant des risques potentiels pour la sécurité des utilisateurs, Apple refuse fermement d'ouvrir la puce NFC de ses smartphones aux autres applications de paiement du marché. Pour la Commission européenne, Apple Pay donne beaucoup trop de pouvoir à Apple par rapport aux acteurs traditionnels du secteur du paiement, comme les banques.

Bruxelles estime que la manière de procéder d'Apple risque de fragiliser les organismes bancaires, devenus trop dépendants de la firme californienne face à l'essor des systèmes de paiement mobile. Il y a quelques jours, plusieurs banques américaines se sont d'ailleurs opposées à la commission de 0,15% sur le montant de chaque transaction Apple Pay. Face à la colère des établissements bancaires, Visa prévoit de mettre en place une série de changements, privant ainsi Apple d'une partie de ses revenus. Sans surprise, le groupe californien défend bec et ongles son modèle.

Toujours d'après Reuters, la Commission Européenne va transmettre “une feuille d'accusation connue sous le nom de communication des griefs” à Apple dans le courant de l'année prochaine. Le géant de Cupertino devrait se conformer à de nouvelles directives sous peine d'écoper d'une amende. Pour rappel, l'Europe est libre d'imposer une amende allant jusqu'à 10% du chiffre d'affaires annuel de la firme, soit 27,4 milliards de dollars.

Source : Reuters


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