Apple accepte de payer 113 millions de dollars pour avoir ralenti les anciens iPhone
Apple a accepté de payer 113 millions de dollars aux 34 Etats américains ayant entamé des poursuites judiciaires à son encontre. Accusé d'obsolescence programmée, Apple avait admis brider les performances des anciens iPhone pour préserver l'autonomie de la batterie. Malgré cet accord financier, la firme de Cupertino refuse d'admettre qu'une erreur a été commise.
Souvenez-vous : en décembre 2017, Apple confessait brider les performances de certains iPhone plus anciens pour préserver l'autonomie de leur batterie. “On ne ralentit pas les iPhone pour que vous en changiez, on baisse leurs performances pour préserver leur autonomie” affirmait Apple à l'époque. Selon le constructeur, cette mesure permet d'éviter que votre smartphone ne s'éteigne brutalement en cas de ”pics de demandes d'alimentation en cas de basses températures, de faible charge de la batterie ou de vieillissement avec le temps”.
Pour endiguer la grogne des consommateurs, Apple mettait en place un programme de remplacement de batterie à 29€. Sous pression, Apple a ensuite ajouté une option au sein des réglages d'iOS afin de désactiver manuellement le bridage des performances. Accusé d'obsolescence programmée par une trentaine d'Etats américains, Apple a finalement accepté de s'acquitter de la somme de 113 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites.
Sur le même sujet : Apple va désormais informer les utilisateurs quand une mise à jour risque de ralentir leur iPhone
Apple campe sur ses positions et refuse de parler d'obsolescence programmée
La somme sera répartie entre la Californie et les 33 autres Etats ayant entamé des poursuites judiciaires à l'encontre d'Apple. Dans un communiqué publié ce 18 novembre, Xavier Becerra, procureur général en charge de l'affaire, se félicite de la décision du groupe. “Apple a dissimulé des informations sur les batteries qui ralentissaient le fonctionnement des iPhone en laissant croire à des mises à jour. Ce type de comportement nuit au portefeuille du client et réduit sa capacité à faire des achats en toute connaissance de cause. L'accord conclu aujourd'hui assure aux acheteurs un accès à l'information dont ils ont besoin pour acheter et utiliser des produits Apple” explique Xavier Becerra.
De son côté, Apple refuse fermement de reconnaître ses torts. Dans les documents légaux mis en ligne, le constructeur californien affirme avoir accepté de s'acquitter des 113 millions de dollars “uniquement pour régler l'affaire”. Sans surprise, Apple campe sur ses positions. Néanmoins, Apple a déjà accepté plusieurs accords à l'amiable pour enterrer cette histoire. Début d'année, la firme versait 500 millions de dollars à une class action menée par une poignée d'utilisateurs d'iPhone américains. En France, Apple a aussi écopé d'une amende de 25 millions d'euros pour avoir bridé les performances des iPhone plus anciens.