Apple : bientôt, plus personne ne pourra utiliser le mot “pomme” sans l’accord de la marque
Apple chercherait à obtenir les droits de reproduction de la pomme. L'association Les Fruits Suisses risque d'en faire prochainement les frais. Une politique qui risque de léser beaucoup de coopératives fruitières.
Les représentants de l'organisation Les fruits Suisses craignent que la firme de Cupertino les oblige un jour à changer de logo. Il se murmure en effet que Tim Cook et ses avocats cherchent à obtenir la propriété intellectuelle sur les droits de reproduction de la pomme. Jimmy Mariéthoz, directeur de cette association helvète plus que centenaire, fait part de son inquiétude : « nous avons du mal à comprendre, car ils n’essaient pas de protéger leur pomme croquée. Leur objectif est vraiment de posséder les droits sur une pomme réelle, ce qui, pour nous, est quelque chose qui est vraiment presque universel et devrait être libre d’utilisation pour tout le monde ».
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Apple protège férocement son image, et les procès intentés aux plagieurs sont nombreux. Le géant de la Silicon Valley ressort le plus souvent vainqueur de ces batailles juridiques. Cette inflexibilité peut parfois aller jusqu’au ridicule. On se souvient ainsi qu’en 2019, Apple avait accusé un office de tourisme allemand d’avoir plagié son logo, ou qu’en 2020, la firme s’était attaquée à Prepear pour son logo… en forme de poire !
Apple veut accaparer le droit de reproduire une pomme dans les logos du monde entier
L’association Les Fruits Suisses a de bonnes raisons de se faire du souci. Apple tente d’obtenir lesdits droits de reproduction de l’image de la pomme en Suisse depuis 2017. La compagnie a eu gain de cause l’année dernière, mais seulement sur une représentation en noir et blanc de la pomme Granny Smith, et seulement pour certaines catégories de produits, dans l’électronique notamment.
Pour les autorités suisses, les images génériques de biens communs, telles que les pommes, font partie du domaine public. Cela n’a pas suffi au géant, qui a fait appel de la décision. Il convient cependant de ne pas crier haro sur le baudet trop tôt. En réalité, personne à part Apple, ne sait quelle est l’étendue des droits à l’image réclamée par la firme à la pomme.