Après Paris, Bordeaux veut faire la chasse aux SUV
Dans une démarche similaire à celle adoptée récemment à Paris, la ville de Bordeaux réfléchit à l'application d'une tarification plus élevée pour le stationnement des SUV. Cette mesure vise à encourager l'utilisation de moyens de transport plus respectueux de l'environnement et à réduire la pollution urbaine.
Face à l'expansion des véhicules de grande taille, notamment des SUV, et leur impact environnemental croissant, Paris a récemment pris des mesuresen augmentant significativement les tarifs de stationnement pour ces véhicules. Cette initiative, qui a vu le jour suite à un vote serré, s'inscrit dans une démarche globale visant à réduire la pollution et à améliorer la qualité de vie urbaine. Cette politique de tarification accrue, ciblant en particulier ces véhicules pour leur taille imposante et leur contribution à la congestion urbaine, reflète une prise de conscience des défis posés par l'augmentation de la taille des véhicules sur les infrastructures de stationnement et l'espace public.
Cette tendance à l'élargissement des voitures, qui gagnent en moyenne 1 cm de largeur tous les deux ans, soulève des problèmes importants de stationnement et de sécurité dans les zones urbaines. Avec la popularité croissante des SUV, comme le montre la prédominance de modèles tels que la Tesla Model Y parmi les véhicules électriques les plus vendus, les villes sont confrontées à la nécessité d'adapter leurs infrastructures. La décision de Paris de tripler les frais de stationnement pour ces véhicules volumineux s'aligne sur une stratégie plus large de promotion de la mobilité durable, encouragée également par d'autres métropoles européennes face aux enjeux d'adaptation et de sécurité que posent ces véhicules de plus en plus larges dans l'environnement urbain.
Bordeaux envisage d'augmenter le coût du stationnement pour les SUV, suivant l'exemple de Paris
Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, a exprimé, lors de ses vœux à la presse début 2024, son intérêt pour une tarification du stationnement qui tiendrait compte du poids des véhicules, dans l'esprit de ce qui se fait déjà dans d'autres métropoles. Cette réflexion s'inscrit dans un contexte plus large de transition écologique au sein de la ville, qui prévoit également l'introduction d'une Zone à Faibles Émissions (ZFE) pour début 2025. L'année 2024 sera donc une période clé pour informer les citoyens et définir les modalités de ces nouvelles mesures.
Ces initiatives s'alignent sur les objectifs de Pierre Hurmic de promouvoir une ville plus verte, où les déplacements doux comme la marche et le vélo seraient privilégiés. La volonté de réduire la place des SUV, considérés comme plus polluants et encombrants, est partagée par d'autres élus écologistes à travers la France. Toutefois, cette approche suscite des interrogations quant à son impact sur les constructeurs automobiles et sur les familles nombreuses pour qui ce type de véhicule est parfois la seule option viable. La mise en balance entre impératifs écologiques et nécessités pratiques des citadins reste un défi majeur de cette politique urbaine.
Source : Automobile Propre