Après TF1, M6 s’apprête à lancer une offre de replay sans publicité sur les box
TF1 et M6 cherchent par tous les moyens à contrer Netflix et ses acolytes. La première chaîne du câble teste actuellement MyTF1 Max, une offre de replay sans publicité à 3,99 € par mois. De l’autre côté, les bruits de couloirs annoncent déjà que M6 prépare un abonnement similaire.
Bien conscientes de leur retard en la matière, les chaînes de télévision passent la seconde pour leurs offres VOD. Si les téléspectateurs français ont droit à Salto depuis désormais un an, TF1 et M6 ne comptent pas s’arrêter là. Ces dernières veulent désormais grossir leur offre de replay, très populaires auprès de leurs utilisateurs. En effet, on compte 25 millions d’utilisateurs actifs pour MyTF1 et 20 millions d’utilisateurs pour 6Play.
Mais ces plateformes présentent un inconvénient majeur pour les habitués à Netflix et compagnie : elles sont truffées de publicités. Un frein majeur que les chaînes de télévision travaillent désormais à lever. TF1 est en effet sur le point de lancer MyTF1 Max, un abonnement à 3,99 € par mois pour de débarrasser des coupures pubs sur la plateforme. Il sera disponible globalement au cours des prochaines semaines.
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TF1 et M6 préparent leur contre-attaque envers Netflix
De son côté, M6 ne reste pas non plus les bras ballants. Selon une source interne, le groupe prévoit également de lancer une offre similaire via 6Play. Lors de récentes conférences, son PDG Nicolas de Tavernost s’est même avancé à dire que « dans quatre ans, à peu près 40 % de nos programmes seront regardés en non linéaire ». Tout comme TF1, ce service sera disponible via les différentes box TV.
Cette stratégie peut surprendre alors que Salto propose déjà un service similaire. Mais elle est en réalité une nouvelle brique dans le projet global derrière le rachat de M6 par TF1 : réussir à faire face au raz-de-marée du streaming. « Dans certains pays scandinaves, certaines offres locales sont devant Netflix, preuve qu’il est possible de se démarquer », explique Stéphane Sitbon-Gomez, directeur des programmes chez France Télévisions.
Qui plus est, il y a une nécessité à se positionner sur le marché en pleine expansion de la publicité digitale, à une époque où la publicité traditionnelle peine à atteindre une croissance correcte. Selon Claire Enders, PDG du cabinet Enders Analysis, « les groupes de télévision français ont environ deux ans pour développer la vidéo à la demande, au risque de se faire aplatir par les Américains. Il faut aller plus vite et plus loin, notamment dans l’AVoD. »
Source : Les Échos