L’Arcep s’engage à mesurer l’impact d’Internet sur l’environnement en France

L'Arcep va désormais mesurer l'impact environnemental d'Internet en France. Dans son rapport dédié à l'état d'Internet, l'organisme présidé par Sébastien Soriano a en effet annoncé la mise en place d'un « baromètre vert » du numérique. Dans cette optique, le gendarme des télécoms a lancé la collecte de données sur l’impact écologique des télécommunications auprès des opérateurs. 

D'après plusieurs études, Internet génère autant de pollution que l’avion. En France, le numérique représente 15 millions de tonnes de CO2 par an en France, soit 2% du total des émissions de gaz à effet de serre du pays, affirme une étude commandée par une mission d’information au Sénat. D’ici 2040, Internet devrait représenter 60% des émissions de gaz à effet de serre en France.

D'après le rapport de l'Arcep sur l'état d'Internet en France en 2019, 69% des Français sont d'ailleurs prêts à modifier leurs habitudes afin d'en diminuer l'impact environnemental. Mais “l’empreinte environnementale liée à la consommation de services numériques reste invisible pour la plupart des utilisateurs”, regrette le gendarme des télécoms.

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L'Arcep va surveiller les émissions de gaz à effet de serre d'Orange, Free, SFR et Bouygues

Pour informer les Français au sujet de leur empreinte carbone, et “transmettre une information fiable et compréhensible aux utilisateurs final”, l'Arcep s'engage à lancer un “baromètre vert”. Chaque année, l'organisme proposera un état des lieux des émissions de gaz à effet de serre générées par Orange, SFR, Bouygues et Free. De plus, l'Arcep fournira un rapport sur la consommation électrique des box et décodeurs des abonnés. Dans la même optique, le projet de loi « anti-gaspillage » veut contraindre les opérateurs à afficher l'empreinte carbone des abonnés sur chaque facture dès 2022.

Pour développer ce baromètre, l'Arcep a commencé à collecter les données des télécoms depuis le 6 avril 2020. En attendant d'analyser les informations recueillies, l'organisme conseille aux Français de “choisir le réseau le moins énergivore en fonction de ses usages”. Selon l'Arcep, la fibre consomme en effet moins d'énergie que l'ADSL De plus, il est conseillé de privilégier le WiFi à la 4G, d'éteindre sa box la nuit, d'éviter d'envoyer de nombreuses pièces jointes par mail et de préférer les smartphones reconditionnés à l'achat d'un appareil neuf. Que pensez-vous de ces mesures ? On attend votre avis dans les commentaires.

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