Test Assassin’s Creed Shadows : avec cet épisode au Japon, Ubisoft ne change pas son Fuji d’épaule

Assass'ins Creed Shadows
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Notre avis

Assassin’s Creed revient avec un nouveau volet : Shadows. Reprenant la structure des épisodes Origins, Odyssey et Valhalla, il cherche à offrir le meilleur de la formule light RPG en monde ouvert d'Ubisoft. Malgré de nombreuses innovations bienvenues, ce cocktail éculé peine à séduire en 2025.

Assass'ins Creed Shadows

Après un Mirage très réussi en 2023, Assassin’s Creed revient aujourd’hui à sa formule reine avec Shadows. Vaste monde ouvert, mécaniques « light RPG », progression de l’équipement et surtout des tonnes de contenus, ce nouveau volet veut frapper fort avec un cocktail qui a fait ses preuves. C’est oublier que ce dernier a déjà lassé bon nombre de joueurs par le passé.

Assass'ins Creed Shadows
Shadows offre une reproduction soignée du Japon féodal

Plus que ça, Shadows est un coup de poker pour un Ubisoft en difficulté. Le titre de la dernière chance qui devra convaincre la plus large audience possible. De fait, le studio a voulu réduire les prises de risques avec quelque chose de familier, mais peut-être un peu trop. Notre verdict.

“Je suis japonais. Domo. Je suis fils du soleil levant”

Assassin's Creed Shadows prend place en 1582, pendant l'ère Azuchi Momoyama. Le Japon est plongé dans une guerre civile meurtrière et dans l’ombre, les shinobis combattent un ordre mystérieux. Nous vivons ce conflit à travers les yeux de deux personnages, la jeune ninja Naoe ainsi que Yasuke, samouraï étranger qui se joint à sa cause. Yasuke est d’ailleurs une petite révolution pour la saga. Il s’agit du premier protagoniste de la licence à avoir réellement existé, et il introduit un nouveau gameplay, plus lourd et axé sur le combat.

Assass'ins Creed Shadows
Le monde ouvert est gigantesque

Car là est la grande innovation de Shadows : varier les plaisirs. Si les premières heures se font en compagnie de Naoe, qui dispose d’une maniablitié très classique pour la série, l’originalité intervient avec Yasuke. Nulle question de grimper partout ou de se cacher. Avec lui, on rentre dans le tas sans se poser de questions. Véritable tank sur pattes, il est idéal pour les affrontements brutaux contre une multitude d’ennemis, bien servi par le meilleur système de combat offert par la licence.

Assass'ins Creed Shadows
On peut passer de Yasuke à Naoe à l'envi

Ce duo de personnages s'avère complémentaire aussi bien dans l’histoire que dans le gameplay ; il permet de choisir son approche lors des missions (avec la possibilité de jouer les deux à tour de rôle dans les plus importantes). Malheureusement, l’aspect balourd du samouraï le dessert dans l’exploration. 90% du temps, on préférera incarner la jeune shinobi, seule capable de grimper vite et discrètement. Elle se montre bien plus agréable pour se balader dans le monde ouvert.

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Le double gameplay n’est pas la seule nouveauté de cet épisode. On peut citer, en vrac, les choix multiples des dialogues, le changement de saisons qui modifie l'aspect du monde (mais un peu gadget) ou encore la possibilité de tout casser à coup de katana : objets, décors, shōji et même les murs. Jouissif quand on va tout ravager avec Yasuke pour choper une cible bien retranchée dans sa frêle masure. On aime aussi l'ajout d'un aspect enquête, qui nous pousse à fouiller les villes et à écouter les PNJ pour trouver une proie..

Assass'ins Creed Shadows
Yasuke est un vrai tank sur pattes

A lire aussi – Ce jeu vidéo veut séduire les fans de Skyrim et il se démarque par son univers hors du commun. Avowed réussit-il à nous happer ?

Un volet entre tradition, modernité et ennui

Toutes ces petites innovations n’arrivent malheureusement pas à apporter un vent de fraîcheur à un monde ouvert vu et revu. Pourtant, le Japon féodal, historiquement précis bien qu'un peu fantasmé, offre un réel plaisir à l’exploration. On a ce sentiment de curiosité qui nous pousse à aller voir ce point d’intérêt ou simplement admirer un panorama. La multitude d’objectifs et d’activités se dévoile de manière plus organique qu'avant, compilé dans un tableau très bien fichu pour ne pas s’y perdre. Rien n’y fait, on a la sensation de faire la même chose en boucle depuis Assassin’s Creed Origins.

Assass'ins Creed Shadows
On échappe pas aux châteaux à vider ou aux trucs à collecter

Passé la trop longue et trop bavarde introduction, on se retrouve lâché dans ce monde gigantesque, gavé à ras bord de trucs à faire, de cibles à tuer et de bidules à ramasser. Des activités que nous avons déjà fait mille fois dans les précédents volets et qui donnent plus la sensation de remplir une liste de courses qu’autre chose. On se prend au jeu pendant les dix ou vingt premières heures, puis la répétitivité des tâches remplace rapidement l'amusement par la tiédeur. Jamais nous n’avons été étonnés, exaltés ou encore intrigués pendant notre aventure. Nous avancions mécaniquement, presque sans émotion.

Assass'ins Creed Shadows
Le système de saisons est sympathique, mais un peu gadget

Avec Mirage, Ubisoft Bordeaux nous avait séduit grâce à sa carte réduite mais bien agencée, mais aussi avec des activités plus resserrées et intéressantes. Le studio avait réussi à saisir la moëlle de la saga pour en offrir le meilleur, quitte à trancher dans la durée de vie. Shadows adopte la philosophie inverse : tout est dilué dans une aventure qui s’étire en longueur (40 heures pour terminer rien que la quête principale). Un défaut que nous déplorions déjà sur Origins, Odyssey et surtout Valhalla. Même l’histoire, bien écrite et prenante, peine à nous inciter à aller de l’avant.

Assass'ins Creed Shadows
L'histoire est prenante

Assassin’s Creed Shadows semble prisonnier de sa formule, aussi maîtrisée soit elle. Comparé aux RPG open worlds actuels, comme Kingdom Come Deliverance 2, Elden Ring ou encore Dragon’s Dogma 2, le jeu d’Ubi fait  vieillot et peu inspiré. Les nouveautés sont là, mais le noyau dur n’a pas changé depuis 2017. Il serait grand temps de remettre l'ouvrage sur le métier pour donner une nouvelle impulsion à une saga qui le mérite.

Assass'ins Creed Shadows
Certaines villes, comme Kyoto, sont très sympas à explorer

En vérité, Shadows n’est pas un mauvais jeu. Il réussit même ce qu’il entreprend. Mais les joueurs déjà lassés de cette formule light RPG ne seront pas plus convaincus. En revanche, les adeptes et les fans hardcore de la saga seront aux anges. Un titre dans la droite lignée de Valhalla, pour le meilleur et pour le pire.

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Note finale du test : Assassin's Creed Shadows

Assassin’s Creed Shadows démontre la maîtrise d’Ubisoft sur sa formule. Cependant, cette dernière est éculée et malgré les nouveautés proposées par ce volet, l’ennui nous rattrape bien vite. Shadows est un bon jeu, mais ne surprend jamais vraiment, que ce soit par son monde ouvert ou ses mécaniques. Un titre qui, malgré quelques idées intéressantes, comme le fait d’avoir deux personnages très différents, reste dans la droite lignée de Valhalla. Les adeptes seront aux anges, les autres n’y verront au pire qu’un jeu tiède, au mieux une aventure divertissante pendant quelques heures.

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