Autonomie : pourquoi la capacité des batteries ne fait pas tout
L'autonomie, c'est la seule caractéristique des smartphones qui n'évolue que très peu d'année en année. Les écrans gagnent en pixels, les appareils photos s'améliorent mais les batteries ne gagnent que quelque milliampères d'une année sur l'autre. Et même quand leur capacité s’accroît, l'autonomie ne s'améliore pas forcément.
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Et si l'autonomie de nos smartphones ne dépendait pas que de la capacité de leurs batteries ? S'il y avait d'autres facteurs susceptibles d'affecter leur endurance au point de rendre vain les efforts des constructeurs pour proposer de plus grosses batteries et les optimisations proposées par les processeurs, en termes d'efficacité énergétique ?
Des écrans avec toujours plus de pixels
Si certains constructeurs sont prêts à sacrifier la capacité de la batterie pour proposer des smartphones toujours plus fins, d'autres font des efforts pour proposer des batteries de capacité supérieure mais parfois, ça ne suffit pas. Et pour cause puisque d'une année sur l'autre, les écrans de nos smartphones proposent toujours plus de pixels. Si en 2012, la définition HD 720p constituait le standard du haut de gamme, on est rapidement passé au Full HD 1080p dès l'année suivante tandis que les premiers écrans Quad HD montraient le bout de leur nez en 2014 pour s'imposer un peu plus en 2015.
Certains constructeurs comme Huawei résistent encore mais la majorité cèdent progressivement aux écrans Quad HD, voire à la 4K pour Sony qui a tout de même trouvé un moyen de préserver l'autonomie de son Xperia Z5 Premium en réservant la 4K aux images et aux vidéos pour conserver une interface en Full HD. Toujours est-il que plus de pixels à éclairer, c'est également plus d'énergie dépensée. Samsung parvient à améliorer l'efficacité énergétique de ses écrans AMOLED à chaque génération, faisant ainsi l'exception mais l'écran reste néanmoins le composant le plus énergivore de nos smartphones.
Des logiciels mal optimisés
Chaque année, les fabricants de puces nous proposent des processeurs toujours plus économes en énergie. Samsung l'a prouvé, l'an dernier, avec la puce Exynos 7420 de son Galaxy S6 gravée en 14 nanomètres et l'Exynos 8890 du Galaxy S7 devrait aller encore plus loin en termes d'efficacité énergétique. Idem du côté de Qualcomm. Le Snapdragon 820 est gravé en 14 nanomètres contre 20 nanomètres pour le Snapdragon 810. Plus la gravure est fine, plus le processeur sera économe en énergie et meilleure sera l'autonomie de votre smartphone, mais le problème, c'est que les constructeurs ne jouent pas toujours le jeu du côté du logiciel.
Plus le logiciel sera optimisé, moins il affectera l'autonomie du téléphone mais malheureusement, dans les faits c'est loin d'être le cas. La plupart des smartphones proposent des surcouches et la plupart de ces surcouches intègrent des applications préinstallées (bloatware) impossibles à supprimer sans root parmi lesquelles on retrouve des services qui fonctionnent en arrière plan. Et si on enlève tout ça, qu'est-ce qu'il reste ? Les services de Google et particulièrement Google Play Services qui vide allègrement votre batterie sans vous demander votre avis. Et oui, même dans sa version stock, Android peut vider votre batterie anormalement.
Des applications trop gourmandes qui dévorent votre batterie
En dehors des erreurs des constructeurs, il y a également celles de l'utilisateur. On télécharge tous des applications dans le Google Play Store, sans forcément savoir quel impact celles-ci ont sur l'autonomie de nos smartphones. Prenez Facebook, par exemple, pour AVG, le réseau social fait partie des applications les plus gourmandes en batterie. Elle dépasse même Google Play Services, en termes de consommation énergétique, en outre, elle commence son travail dès le démarrage du téléphone.
Et du côté des applications dont les effets nuisibles surviennent seulement lorsque l'utilisateur décide de les lancer, on retrouve Snapchat en première position. Encore une fois, une application très populaire. Pour pallier à ce problème, il faudrait que les développeurs fassent un vrai travail d'optimisation mais le feront-ils un jour ?