Test Baldur’s Gate 3 : aucun doute possible, c’est le jeu de l’année
- Une liberté quasi-totale
- Level design brillant
- La musique magistrale
- Ecriture sensationnelle
- Compagnons attachants
- Système de combats ultra profond
- Rythme maîtrisé, l’aventure ne s’essouffle jamais
- L’acte 3, l’un des plus grands moments du jeu vidéo
- Acte 2 un peu en-deçà du reste
- L’aspect « voyage » des premiers épisodes a disparu
- Le vide qui s'empare de nous après l'avoir fini...
Baldur’s Gate 3 a été le phénomène jeu vidéo de l'année. Nous avons pris le temps de le finir pour vous donner un avis complet et définitif. Cela ne fait aucun doute, le bébé de Larian est l’un des meilleurs RPG jamais développé, un jeu qui marquera l’histoire du média par sa richesse et sa complexité. On tient déjà le GOTY.
Mise à jour : Baldur’s Gate 3 vient d’être couronné jeu de l’année lors de la cérémonie des Game Awards. Pour l’occasion, nous remettons notre test en avant. Bonne lecture !
La sensation d’avoir vécu quelque chose de grand, une aventure si intense qu’il sera impossible de la revivre avec autant d’émerveillement. Cette envie de tout oublier pour recommencer, cette conviction que notre vie de joueur ne sera plus jamais la même, que nos attentes seront difficilement comblées dans le futur. Ces sentiments, nous les avons tous eu au moins une fois en finissant un jeu, que ce soit Elden Ring, Breath of the Wild ou Red Dead Redemption 2. Difficile de ne pas les avoir lorsque le générique de Baldur’s Gate 3 apparaît à l’écran.
Dans le petit monde des cRPG, le nom de Baldur’s Gate dispose d'une résonnance particulière. Véritable monument qui a instauré les codes du genre, la saga a attendu plus de vingt ans avant de revenir sur le devant de la scène grâce au bien nommé Baldur's Gate 3. Développé par le studio belge Larian, ce troisième volet modernise la formule quitte à la rendre méconnaissable, repense totalement son héritage afin d’offrir une expérience nouvelle. Exit les tableaux en 2D et les combats dynamiques, bonjour l’exploration en 3D et les bastons au tour par tour. Mais l’objectif reste le même : proposer une liberté quasi-totale aux joueurs, leur faire ressentir sur PC et consoles ce qu’ils peuvent vivre dans une partie de JDR papier. Pari réussi ?
Nous avons pris le temps de parcourir cette aventure de long, en large et en travers afin de vous donner un avis complet. Tuons le suspense tout de suite : Baldur’s Gate 3 est une réussite éclatante qui a dépassé toutes nos espérances. Plus encore, nous tenons là un vrai jalon, un de ces jeux qui mettent la barre si haut qu’ils établissent un nouvel idéal à atteindre. L’année n’est pas terminée, mais on sait déjà que le GOTY, c’est lui.
Baldur’s Gate 3, l’héritier d’une saga légendaire
C’est en 2017, fort du succès de son Divinity Original Sin 2, que le studio belge Larian entreprend de donner vie à Baldur’s Gate 3. Le développeur arrive à convaincre les ayants-droits (Wizards of the Coast) de réveiller la saga endormie depuis 2001. Un pari d’autant plus risqué que les premiers jeux étaient l’œuvre d’un autre studio : Bioware. Mais rien ne paraît impossible pour Larian qui rêve de rendre hommage à cette licence légendaire.
Annoncé officiellement en 2019, Baldur’s Gate 3 entre dans une phase d’accès anticipé en 2020. Les joueurs les plus impatients peuvent alors arpenter la première zone, donner leur avis sur tel ou tel élément et mettre le doigt sur des vilains bugs. Une longue bêta test qui s’est avérée salutaire, puisqu’elle a permis aux développeurs de peaufiner leur bébé à l’extrême. Un procédé inhabituel dans l’industrie qui a été permis par l’indépendance de Larian, qui n’avait de comptes à rendre à aucun éditeur.
Si nous parlons de la gestation du titre, c’est tout simplement car elle est indissociable de son excellence. Larian a pris le temps d’écouter sa communauté, de corriger les choses inadéquates et surtout de sortir une œuvre terminée. Bref, Baldur’s Gate 3 est tel qu’il avait été pensé dès le départ, chose de plus en plus rare dans une industrie soumise à des contraintes financières énormes. Connaissant le passif du studio, notamment avec son excellent Divinity Original Sin 2, nous avions peu de doute sur la qualité finale du jeu. Mais rien ne nous avait préparé à cette aventure.
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Des royaumes oubliés inoubliables
Tout commence alors que le héros (c'est à dire vous) est fait prisonnier par de mystérieux hommes poulpes : les illithids. Ces derniers lui injectent un parasite dans le crâne, le condamnant à une transformation aussi imminente qu’atroce. Coup de chance, il arrive à prendre la poudre d’escampette et le voilà lâché dans la nature avec un objectif : extraire son passager clandestin afin d’éviter de devenir lui-même un poulpe sur pattes.
Baldur’s Gate 3 est un jeu de rôle. La première chose à faire est donc de façonner son personnage. S’il est possible de choisir un héros prédéfini avec sa propre histoire, les adeptes du genre se rueront vers l’outil de création (c’est ce que nous conseillons). Premier constat, il est d’une profondeur impressionnante. Pas sur l’aspect physique de l’alter-ego du joueur, mais bien sur ses capacités, ses sorts, ses caractéristiques et son histoire. Pas un seul protagoniste ne sera similaire à un autre tant les possibilités sont nombreuses. 11 races, 31 sous races, 12 classes et 46 sous-classes auxquelles s’ajoutent 11 origines…
Une étape ô combien importante, car elle va décider de votre relation avec les autres personnages, avec l’environnement qui vous entoure ou encore influer sur vos décisions et vos performance sur le champ de bataille. Un mage n’aura pas la même aventure qu’un guerrier ou qu’un druide, puisque chacun aura des compétences propres pour se sortir de certaines situations. Exemple concret : une porte bloque le passage. Soit vous la défoncez, vous vous la crochetez, soit vous lancez un sort dessus ou soit vous cherchez un autre chemin. Vous pouvez frapper et négocier avec le gardien, ça marche aussi.
Pour ce Baldur’s Gate 3, Larian n’a pas repris le gameplay des anciens jeux de Bioware. Au lieu de ça, le studio a puisé dans son expérience acquise avec Original Sin 1 et 2, faisant de son bébé un héritier spirituel et non une simple copie plus moderne. Nous avons un titre tout en 3D où le joueur fait naviguer la caméra à sa guise. Sur PS5 (ou en branchant une manette sur PC), le gameplay change du tout au tout, la caméra se plaçant automatiquement dans le dos du héros. Le jeu se transforme alors sous nos yeux ébahis, prenant des faux airs de The Witcher 3 ou de Dragon Age Inquisition. Une expérience si différente du combo clavier/souris qu’elle représente une raison suffisante pour se faire une deuxième run une fois la fin atteinte.
La progression est découpée en régions plus ou moins grandes au level design extrêmement maîtrisé. Rien que la première zone, une terre sauvage mélangeant montagnes, forêts, marais et fleuve, prend des heures à être parcourue. Chaque recoin regorge de secrets, de quêtes, de ruines abandonnées ou de personnages à sauver (ou à dépouiller). Le scénario ne nous emmène pas partout, et c’est au héros de pousser la curiosité, appâté par un trésor ou simplement le plaisir de la découverte. « C’est quoi cette ruine au loin ? Allons voir ! ». Qu'il est grisant de tomber sur une quête longue et bien écrite juste car on s'est un peu perdu !
Mais c’est bien l’acte 3, qui nous amène dans la fameuse ville de Baldur’s Gate, qui laisse pantois. Représentant la deuxième moitié de l’aventure, la gigantesque cité est sans nul doute l’une des plus impressionnantes du jeu vidéo.
Tout paraît si réel, palpable, que ce soit dans l’architecture, l’animation dans les rues, les passages secrets, l’intérieur des maisons, la vie des habitants (nombreux, tous interactifs et doublés). Une véritable prouesse aussi bien en termes de level design, d’écriture que de technique. Il ne se passe pas dix minutes sans que nous soyons emerveillés par un paysage, attiré par un lieu inconnu ou tout simplement fasciné par des personnages qui vivent leur vie.
C’est à la Porte de Baldur que tout le jeu prend son sens, que toutes les intrigues se dénouent et que les joueurs peuvent exprimer totalement leur créativité. On aime aussi juste se balader, trainer sur les docks ou sur la place centrale, laissant vagabonder notre regard sur le toit coloré de la boutique des mages, sur les pierres abimées des remparts ou sur les statues des anciens héros des royaumes oubliés.
L’acte 3 représente à lui seul tout l’intérêt du jeu. Véritable leçon de game design, il démarre presque une tout nouvelle aventure tant il diffère des deux premiers. Sans conteste l’un des moments vidéoludiques les plus marquant de ces dix dernières années.
Pour finir cette partie, évoquons le sound design parfait, mais aussi la bande-son magistrale composée par Borislav Slavov. Chaque morceau est une pépite qu'on se surprend à fredonner et qui nous donne des frissons. Mention spéciale à ce combat en particulier dont le thème nous a tout simplement mis sur le popotin, nous obligeant à lâcher notre clavier pour l'écouter. Quand vous le vivrez, vous saurez duquel on parle.
La baston oui, mais dans les règles de l’art
L’aventure est ponctuée de nombreux affrontements, souvent évitables, parfois non. Pour ces phases, Larian a choisi l’option du tour par tour afin de se rapprocher le plus possible de l’expérience jeu de rôle papier. Baldur’s Gate 3 utilise les règles de la cinquième édition de Donjons et Dragons, tout en ajoutant sa petite touche. Le résultat est un système de combat à la profondeur abyssale, aux possibilités si nombreuses que cela donne le tournis. Le joueur doit aborder chaque affrontement en prenant en compte divers facteurs, comme la puissance de ses personnages, la topographie du terrain ou encore les objets disséminés sur le champ de bataille. Son arsenal ? Six cents sorts, une multitude de compétences et des items à utiliser avec malice.
Concrètement, chaque baston est différente et toutes racontent leur propre petite histoire, avec leurs drames et leurs rebondissements. Ajoutons à cela des combats de boss qui peuvent ajouter des mécaniques spéciales ou des contraintes qui bousculent notre manière de jouer. On ne fait jamais la même chose, on est toujours surpris, même après soixante heures dans les pattes.
Baldur 3 se montre très permissif, encourageant même à la ruse, voire à la triche. Exemple, lors d’un affrontement contre des ennemis plus forts et plus nombreux, nous avons dû improviser. Nous avons alors attiré nos adversaires dans un couloir que nous avions préalablement piégé avec des tonneaux d’huile. Ne restait plus qu’à notre mage de lancer une petite boule de feu. Problème réglé, avec cette fantastique sensation d’avoir grugé le système.
Le gameplay des combats se montre si riche que même les non adeptes s’y plongeront avec plaisir, malgré ses nombreuses règles à ingérer. Précisons que Larian propose aussi un mode « histoire » où ces affrontements sont grandement facilités, mais tout en restant intéressants. C'est fort.
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Une écriture magistrale
Sans une bonne écriture, un jeu de rôle, aussi bon soit-il, n’est rien. Heureusement, Larian l’a bien compris. Si le scénario de Baldur’s Gate 3 ne fait pas preuve d’une originalité folle (un méchant, un monde à sauver), ce sont bien ses nombreuses ramifications qui lui donnent toute son épaisseur. Pas un joueur n’aura la même aventure, que ce soit à cause du statut de son personnage, de ses choix ou des petits accidents en cours de route (« oups, j’ai tué un personnage important, mais j'ai pas fait exprès, promis »).
Plus encore, certains embranchements seront le fruit du hasard. Si vous tentez de persuader un interlocuteur de prendre une décision cruciale, vous devrez faire un score prédéfini avec des dés. Là encore, chacun ne sera pas sur le même pied d’égalité. Selon votre classe/race ou dons, vous aurez le droit à des coups de pouce ou des malus. L’échec n’est pas une fatalité, puisque chaque ratage créé un nouvel embranchement. Il est dur de ne pas devenir accro au son du D20 qui roule… Brillant.
Les embranchements sont le cœur du jeu et laissent le joueur totalement libre de ses choix, même les plus cruciaux. Plus encore, Baldur’s Gate 3 ne punit pas les aventuriers qui décident d’être des salopards finis. Il n'y a pas de mauvaise façon d'aborder un problème.
Par exemple, lors du premier acte, il nous est demandé d’infiltrer un camp gobelin afin de le détruire de l’intérieur. Il est tout à fait envisageable de gagner la confiance des peaux vertes puis d’épouser leur cause avant d’aller tuer nos premiers alliés. Cela permet de gagner un compagnon impossible à avoir sans, mais nous en prive d’un autre. Autre exemple, dans la dernière partie du jeu, notre héros peut tout à fait s’allier avec l’un des antagonistes au lieu de déjouer ses plans ! Cela ne change pas uniquement la fin (qui est propre à chacun), mais bien le reste de l’aventure. Impressionnant de maîtrise.
Il n’existe pas de quêtes « annexes » dans Baldur’s Gate 3, puisque toutes sont liées d’une manière ou d’une autre à la trame principale et ont une influence sur elle, même si elles n'en ont pas l’air au premier abord. Vous décidez de sauver ces pauvres prisonniers gnomes à l’acte 2, ils auront un impact plus tard. Vous ressuscitez un mort sur la demande de sa femme éplorée dans l'acte 1, même chose. Difficile de développer sans gâcher l’aventure, mais chacune de vos décisions a du sens et pèse sur l’acte final.
Parlons enfin des compagnons. Ils sont des exemples d’écriture, servis par un doublage exceptionnel. Que ce soit le précieux Astarion, la rustre Lae’zel, le noble Wyll, l'impetueuse Karlach ou la touchante Ombrecœur, tous vous marqueront au fer rouge. On s’attache rapidement à ces êtres de pixels, pris dans leurs tourments et leurs envies, fascinés par leur passé, soucieux de leur approbation. On se passionne pour leur histoire, leurs problèmes et leurs aspirations. Ne pas compléter leurs quêtes dédiées serait criminel tant elles sont magistrales et apportent à l'expérience. Bien évidemment, les romances sont aussi au rendez-vous. On sait que vous alliez poser la question, bande de coquins.
On prend plaisir à aller voir nos compagnons d'armes lors des haltes au camp (un système qui rappelle Dragon Age Origins), à s’attirer leur sympathie, leur courroux ou leur amour. On aime les voir réagir à nos actions ou nous aider en cas de besoin. Être ami avec eux n’est pas une obligation, puisque les plus sociopathes pourront sans souci leur chercher des poux à chaque occasion. Qu’il est drôle de se prendre le chou avec Lae’zel pour un oui ou pour un non ou d'envoyer bouler l'arrogant Gayle quand il devient trop agaçant ! Baldur’s Gate 3 est rempli de moments touchants et lorsque le générique de fin apparaît, nous avons presque envie de verser une petite larme car nous savons que nous les laissons derrière nous.
Le jeu dont vous êtes le héros
Baldur’s Gate 3 a été conçu avec une obsession : reproduire sur PC ce qui fait le sel du JDR papier. Concrètement, cela signifie que nous avons mille manières, même les plus débiles, de résoudre un problème. Chaque joueur, avec ses compétences et ses idées, peut trouver un moyen d’arriver à ses fins. Par exemple, une quête demande de placer une bombe à l’intérieur d’un bâtiment. Libre au héros de foncer dans le tas, de négocier l’entrée, d’y aller discrètement. Libre à lui aussi de tout faire sauter avec les civils à l’intérieur, ou alors de trouver un moyen de les évacuer. Si on le souhaite, on peut même prévenir le propriétaire et s’allier avec lui contre notre commanditaire… Toutes les quêtes sont comme ça.
Certes, il faut se rendre à l’évidence : Baldur’s Gate 3 ne donne pas autant de possibilités qu’un JDR papier où seule l’imagination nous limite, mais il arrive tout de même à nous procurer cette sensation grisante de liberté, à nous donner l’illusion que nous avons la main mise sur tout. Sensation renforcée par la possibilité d’arriver à des situations complètement absurdes. Se faire accepter dans un camp de monstres en se badigeonnant de caca ? Oui, nous l’avons fait.
Cela passe aussi par la structure même de la progression. Pas de succession de tâches à remplir dans le journal de quêtes comme si c'était une liste de courses. Les objectifs affichés ne sont que des buts à atteindre, et si certains se contredisent, il faut faire des choix. Il est aussi tout à fait possible de zapper totalement un passage sans que cela nuise sur la progression. Dans une partie de D&D avec des amis, vous ne faites pas forcément tout ce qui a été prévu par le maître du donjon… Baldur 3, c’est pareil. Une raison de plus de faire plusieurs parties. Il faudra dégager du temps, puisque l’aventure est longue et se boucle entre 50 et 100 heures selon votre rythme (73 heures pour notre premier run).
Baldur’s Gate 3 réussit tout ce qu’il fait, mais plus important encore, il donne cette sensation de liberté que les joueurs ont toujours recherché dans les cRPG. Ce n’est pas seulement un bon jeu vidéo, c’est un tour de force, un vrai jalon qui marquera l’industrie. Tous les futurs jeux du genre seront indubitablement comparés à ce monstre. Certes, tout n’est pas parfait. On peut citer un acte 2 en deçà du reste, un aspect « voyage » peu présent ou encore un début qui peut paraître insurmontable aux non-habitués, mais ce ne sont que des détails tant c’est un succès sur tous les points. Baldur’s Gate 3 est sans aucun doute l’un des plus grands jeu jamais conçu et pour nous, c’est déjà le GOTY 2023.
Baldur’s Gate 3 est un jeu exceptionnel, sans doute l’un des plus grands cRPG jamais conçu. S’il est maîtrisé sur tous les points (graphismes, level design, système de combats et écriture), son vrai tour de force est de donner une liberté quasi-totale aux joueurs. Chaque aventure recèle son lot de surprises et de moments d’anthologie. Chacun y vivra une expérience différente qui le marquera. Que vous soyez adepte du genre ou non, c'est un titre indispensable. Chef d’œuvre !
- Une liberté quasi-totale
- Level design brillant
- La musique magistrale
- Ecriture sensationnelle
- Compagnons attachants
- Système de combats ultra profond
- Rythme maîtrisé, l’aventure ne s’essouffle jamais
- L’acte 3, l’un des plus grands moments du jeu vidéo
- Acte 2 un peu en-deçà du reste
- L’aspect « voyage » des premiers épisodes a disparu
- Le vide qui s'empare de nous après l'avoir fini...