Comment bien choisir sa carte microSD ?
Toutes les cartes microSD ne se valent pas, et tout semble fait en la matière pour embrouiller le consommateur. Grâce à nos astuces, choisissez le meilleur compromis entre capacité et vitesse de transfert pour avoir la carte qui corresponde le mieux à l'utilisation que vous allez en faire ! Alors, laquelle sera parfaite pour étendre l'espace de stockage de votre smartphone ?
Vous allez le voir, toutes les cartes microSD ne se valent pas, loin s'en faut. En lisant l'emballage on se dit qu'il faut au moins avoir un diplôme d'ingénierie informatique pour vraiment savoir ce que l'on achète. Enfin, ça, c'était avant que vous ne lisiez ce guide qui va vous transformer en Ninja de la microSD !
Tout d'abord, une réalité : il n'y a pas un seul type de carte microSD qui n'ont en commun que leur facteur de forme et le connecteur. Du coup lorsqu'on en achète une, il ne faut pas regarder que la taille en Go, mais aussi d'autres paramètres. Car dans le pire des cas, elles pourraient tout simplement ne pas être compatibles avec votre appareil.
Votre carte microSD peut ne pas être compatible
La première chose à regarder c'est si votre carte microSD sera ou non compatible avec votre smartphone. Pour commencer, il existe trois formats de cartes :
- microSD : les microSD ont une capacité maximale de 2 Go, mais ce sont les plus compatibles, puisqu'elles peuvent être utilisées dans n'importe quel appareil.
- microSDHC : ces cartes ont une capacité comprise entre 2 et 32 Go et peuvent uniquement être utilisés dans les appareils prenant en charge les cartes microSDHC et microSDXC, mais pas ceux, plus anciens, qui ne sont compatibles qu'avec les cartes microSD.
- microSDXC : ces cartes ont une capacité minimum de 32Go et peuvent aller en théorie jusqu'à une capacité ébouriffante de 2To. Les cartes microSDXC sont uniquement compatibles avec les appareils qui gèrent les microSDXC. Inutile de s'en procurer une si ce n'est pas le cas !
C'est tout ? Malheureusement non : certains appareils comme le HTC One M9 par exemple, ne fonctionnent qu'avec des cartes de 128 Go maximum. Il faut donc bien se renseigner sur les capacités techniques de l'appareil dans lequel la carte microSDHC/XC sera utilisée.
Inutile d'acheter une carte trop rapide
Les cartes SDHC et SDXC peuvent fonctionner selon plusieurs modes. C'est important de le savoir car, comme vous allez le voir, le prix grimpe au fur et à mesure que la vitesse de transfert (et la capacité de stockage, bien sûr) augmente. Vous voulez une carte ultra-rapide ? Il est possible qu'une carte SD fonctionne dans votre appareil mais ne vous permette pas d'atteindre les vitesses folles pour lesquelles vous pensiez l'avoir acheté.
L'une des sources de confusions, c'est la norme Ultra High Speed (UHS), qui permet à la carte d'accéder à un bus ultra-rapide sur votre appareil. Ainsi les cartes SDHC et SDXC peuvent comporter l'une ou l'autre des normes suivantes :
- UHS-I : 104 Mo/s en crête
- UHS-II : 312 Mo/s en crête
- UHS-III : 624 Mo/s en crête
Elles peuvent fonctionner dans un appareil qui ne gère pas l'UHS, mais vous ne bénéficierez, dans ce cas, jamais des vitesses de transfert annoncées.
À côté de l'UHS, il y a la classe de vitesse, de 1 à 10 et notée dans un logo en forme de C. Celle-ci ne garantit quelle est la vitesse d'écriture minimum. Le chiffre est une valeur en Mo/s. Par exemple, une classe 10 permettra au minimum 10 Mo/s. En théorie, donc, une classe 10 seule, peut en fait être une carte vraiment pas top. Et l'UHS semble donc davantage déterminant pour juger des cartes sous l'angle de leur vitesse de transfert.
Histoire de vous embrouiller un peu plus, les fabricants indiquent aussi dans un logo en forme d'U la classe minimale de vitesse UHC. Ce sont les vitesses de transfert minimum auxquelles l'on peut s'attendre lorsque l'UHS est présent. Il faut y être particulièrement attentif lorsqu'il s'agit d'un achat pour un appareil photo.
- U1 (Classe 10) ou V10 : au moins 10 Mo/s
- U3 ou V30 : au moins 30 Mo/s (vidéos 4K et UHD)
- V60 : au moins 60 Mo/s (vidéos 8K)
- V90 : au moins 90 Mo/s (vidéos 8K, taux de rafraîchissement supérieur)
Par soucis de clarté, on imagine, certains mettent en plus une estimation des vitesses de transfert, parfois en bits, parfois en Bytes, ou octet en Français. Ne vous faites pas flouer, il est facile de se tromper avec tout de même une différence de facteur 8 entre les deux !
Enfin, il y a parfois une indication de vitesse relative, comme du temps de la gravure CD ! Pour déchiffrer de quoi il s'agit, multipliez le nombre en question se terminant par un x par 150 Ko/s. Ainsi une vitesse de 1000x équivaut à des transferts de 150 Mo/s. Il semble que le nombre donné est une moyenne obtenue en laboratoire. Dans ce cas, cela définit donc la vitesse moyenne à laquelle votre carte fonctionnera.
Quelle carte choisir ?
Comme vous l'avez vu, la question est délicate, impossible ici de faire une généralité. Pour enregistrer de la vidéo en HD, il est par exemple conseillé d'opter pour de l'UHS-II, U3, catégorie 10 à condition d'avoir du matériel compatible. Evidemment, les informations données dans cet article vous donnent les meilleures clés pour juger de vous-même quels seront vos besoins.
Le principal est en définitive de ne pas opter pour une carte surdimensionnée qui vous coûtera inutilement cher, notamment pour un smartphone. Renseignez-vous bien sur ce que peut gérer votre appareil, et essayez d'évaluer quelle utilisation vous ferez de la carte. Si vous optez pour une carte très rapide que vous n'exploitez pas, les performances de votre smartphone seront les mêmes qu'avec une carte moins rapide. Si vous souhaitez simplement copier des fichiers depuis votre mémoire interne, investissez alors davantage dans l'espace de stockage !