Bientôt des batteries plus écolo ? Des chercheurs français ont trouvé une solution !
Personne ne nous contredira, les batteries au Lithium-ion sont une catastrophe écologique. Néanmoins, elles sont indispensables dans notre quotidien. Jusqu’à maintenant aucune alternative n’avait été trouvée pour améliorer le mauvais bilan environnemental des batteries. Bonne nouvelle, des chercheurs ont trouvé une solution. Et ils sont français. Cocorico !
Smartphones, tablettes, ordinateurs, objets connectés : les batteries sont le carburant de nos objets du quotidien. Mais pas seulement. La transition écologique nécessaire engendre une multiplication des moyens de transports électriques : trotinettes, vélos, voitures, skateboards etc. Tous ont besoin de batteries pour fonctionner.
Hélas, elles sont une catastrophe pour l’environnement. Leur fabrication passe par l’extraction de métaux rares, notamment le nickel et le cobalt. Et on ne parle pas des catastrophes humaines avec le travail des enfants et les conflits armés.
Les scientifiques du monde entier réfléchissent donc à de nouvelles formes de batteries. Certains misent sur le graphène, d’autre sur la biomasse (à partir de déchets). Mais ces solutions ont un impact sur les performances. L’autonomie est moins bonne et la recharge plus longue. Aujourd’hui, des scientifiques français ont trouvé une solution prometteuse.
Des batteries Li-ion au magnésium plus écolo et aussi performantes
Des chercheurs du CNRS basés à l’Université de Nantes et à l’Université de Picardie ont trouvé une formule magique pour réduire l’impact écologique des batteries Li-ion tout en conservant les performances des batteries actuelles. Ils ont simplement ajouté du magnésium, abondant dans la nature donc peu cher et surtout non toxique.
On a remplacé 50% de lithium par du magnésium. Cela nous a permis d’élaborer une batterie Li-ion organique affichant une tension de 2,5 Volts. Au niveau mondial, c’est un record. Un tel bénéfice était complètement inattendu. – Philippe Poizot, membre de l’équipe de recherche –
Publiée dans la revue Nature Communications fin octobre 2018, leur étude a été accueillie avec enthousiasme par les industriels du secteur. Philippe Poizot explique :
Cette découverte ouvre des perspectives encourageantes pour des batteires Li-ion plus vertes (…) Nos recherches ont reçu un accueil chaleureux lors des congrès internationaux. Les industriels avec qui nous collaborons sont également très intéressés. Il y a tellement de nouveaux besoins en matière de stockage de l’énergie que les batteries organiques auront forcément un rôle à jouer à l’avenir. Et même assez rapidemenet pour des petits objets du quotidien.