Bitcoin : la Banque centrale européenne veut “casser” la cryptomonnaie
Le bitcoin est dans le viseur de la Banque centrale européenne. L'un de ses dirigeants, l'autrichien Ewald Nowotny, veut “casser” la cryptomonnaie en la régulant et en interdisant l'anonymat des transactions. Il estime également que le bitcoin doit être soumis à la TVA étant donné que la BCE le considère comme un produit et non pas une vraie monnaie.
Le bitcoin intéresse la Banque Centrale Européenne, qui veut réguler la cryptomonnaie et mettre fin à l'anonymat. “Il suffirait d'appliquer la règle de base de toute transaction financière : chaque participant doit divulguer son identité. Cela casserait le bitcoin“, a déclaré Ewald Nowotny, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, lors d'une interview accordée à Süddeutsche Zeitung.
La BCE cherche à casser le bitcoin
Autre mesure que veut voir adoptée Nowotny, l'application d'une TVA pour la cryptomonnaie. “Nous avons besoin d'une TVA sur le bitcoin, qui n'est pas une monnaie”, estime-t-il. Il craint le blanchiment d'argent que permet le bitcoin, alors que les cybercriminels commencent à l'abandonner pour se tourner vers Monero, Ethereum et Zcash. “Nous venons de décider de ne plus imprimer de billets de 500 euros pour cette raison et nous assistons à un vaste recyclage de cet argent sale dans le bitcoin”, regrette-il.
Selon lui, le bitcoin est une bulle, une mode, qui ne pourra jamais être utilisée comme une monnaie à cause de sa volatilité. Steam n’accepte plus la cryptomonnaie pour cette raison. “Quand je prends le métro le week-end avec mes petits-enfants, il y a toujours quelques personnes qui viennent m'en parler, avant on me demandait si il fallait acheter de l'or”, raconte Nowotny.
La France a d'ores et déjà annoncé qu'elle voulait réguler le bitcoin et fera une proposition en ce sens au prochain G20. Pour Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, il s'agit de “garantir la sécurité des épargnants” d’un “risque spéculatif évident”. Mais la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme est aussi une raison avancée. Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, rappelait quant à lui qu'il faut déclarer ses revenus liés aux cryptomonnaies aux impôts.