Bitcoin, Ethereum, Ripple : pourquoi les cours s’effondrent ?
Mardi 16 janvier 2018, les cours du Bitcoin, de l’Ethereum, du Ripple et de nombreuses autres cryptomonnaies se sont effondrés. Certains cours ont chuté de plus de 30%. En cause, la menace d’une réglementation stricte des transactions venant de plusieurs pays du monde.
Si vous avez acheté du Bitcoin, de l’Ethereum, du Ripple ou tout autre cryptomonnaie, vous avez certainement passé une mauvaise journée le 16 janvier 2018. Le Bitcoin, la plus médiatisée des monnaies, s’est effondré. Il a enregistré une baisse pouvant atteindre -18% au cours de la journée. C’est son plus bas niveau depuis un mois, -45% depuis le pic de décembre 2017, soit une baisse de 130 milliards de dollars de la valeur totale des bitcoins existants.
Les autres cryptomonnaies ont été entraînées dans cette chute. Parmi les plus connues, l’Ethereum a cédé jusqu’à 23% selon le site Coinmarketcap spécialisé dans les monnaies virtuelles. Ripple, la petite dernière qui fait grand bruit, a enregistré la baisse la plus fulgurante : jusqu’à -33%. Une journée noire pour les investisseurs. Cette chute vertigineuse s’explique par la menace d’une réglementation stricte émanent de plusieurs pays.
Bitcoin et cryptomonnaies : la Corée, la Chine et l’Allemagne veulent réguler le marché
Les premières menaces viennent de Corée où le ministre des Finances, Kim Dong-yeon, a manifesté la volonté du gouvernement de prendre le contrôle sur les cryptomonnaies. Le site d’information sud-coréen Yonhap fait l’écho de ces propos et précise que le ministre souhaite mettre en place une série de mesures pour endiguer l’engouement “irrationel” pour les cryptomonnaies.
La veille (lundi 15 janvier 2018), le gouvernement avait déclaré que des discussions étaient en cours concernant un projet d’interdiction des plate-formes de transactions sur les cryptomonnaies. Rien de moins.
En Chine, le 16 janvier 2018, un responsable de la banque centrale a également prôné une interdiction pure et simple nous dit Reuters. Il s’agirait de la suite logique aux mesures déjà mise en place par l’Empire du Milieu. En effet, Pékin a déjà interdit les émissions de tokens (jetons digitaux), d’ICO (levées de capitaux en cryptomonnaies) et limité la création de bitcoins (ou minage).
Si les Etats-Unis n’ont encore fait aucune déclaration, en Europe des voix s’élèvent. Un dirigeant de la Bundesbank allemande a demandé la mise en place d’une réglementation coordonée au niveau mondial. L’Union Européenne avait déjà manifesté en décembre 2017 ses inquiétudes. Elle suggérait alors de mettre fin à l’anonymat des transactions sur les cryptomonnaies afin de lutter contre le blanchiment d’argent et le terrorisme. Il y a quelques jours, le gouvernement français déclarait vouloir contrôler lui aussi les transactions.
A quoi faut-il s’attendre ?
Cette chute vertigineuse démontre la volatilité des cryptomonnaies nous rappellent nos confrères de Capital.fr. Charles Hayter, fondateur du site spécilisé Cryptocompare, résume bien la situation :
Il semble que l’incertitude ébranle les marchés (…) faute de clarté sur la réglementation. (Les investisseurs) prennent des profits face à la perspective d’une montée des risques.
Si l’on résume, les menaces de réglementation effraient les investisseurs. Ils vendent alors en masse leurs cryptomonnaies, ce qui fait chuter les cours. Pas de panique cependant si vous avez investi. Il est fort probable qu’il ne s’agisse que d’une passade. La volatilité des cryptomonnaies les rend extrêmement sensibles aux moindres commentaires et réactions. Surtout lorsqu’ils proviennent d’Asie où les investisseurs sont nombreux et fortunés. Pour rappel, de nombreux experts ont estimé que le Bitcoin atteindrait les 400 000 dollars de valeur d’ici fin 2019. Soit 10 fois plus qu’aujourd’hui.