Bitcoin : le paiement en cryptomonnaie pourrait poser un problème en cas de faillite d’une entreprise
Accepter des paiements en cryptomonnaies permet à une entreprise de laisser le choix à ses clients, mais pourrait également créer des pertes « illimitées » pour le gouvernement si celle-ci fait faillite, selon un expert en insolvabilité.
Les paiements en cryptomonnaies sont devenus très populaires ces derniers mois, puisqu’ils permettent par exemple aux propriétaires de bitcoin d’utiliser l’argent disponible sur leur portefeuille virtuel pour faire des achats auprès de différentes entreprises.
Plusieurs entreprises telles que Lush ou WeWork acceptent déjà les paiements en cryptomonnaies, et d’autres comme Razer pourraient bientôt rejoindre la liste. On sait également qu’après avoir critiqué son impact environnemental, Tesla pourrait finalement accepter à nouveau les paiements en Bitcoin dans les mois à venir. Cependant, avant d'accepter à nouveau les transactions en Bitcoin, Elon Musk souhaite confirmer qu’au moins 50 % des fermes de minage s'appuient sur de l'énergie renouvelable.
Les paiements en cryptomonnaies sont compliqués à tracer
Julie Palmer, directrice générale de la société d'insolvabilité Begbies Traynor, tire la sonnette d’alarme en ce qui concerne les paiements en cryptomonnaie. Selon elle, l’impossibilité de tracer les paiements en cryptomonnaie fait courir un risque au gouvernement, qui pourrait passer à côté d’importantes sommes de recettes fiscales en cas de faillite d’une entreprise.
Les administrateurs, qui sont chargés de liquider une entreprise après sa faillite, pourraient avoir plus de mal à savoir d’où viennent des sommes d’argent et si les propriétaires ou le personnel retirent illégalement des fonds de l'entreprise. Ceux-ci pourraient donc facilement récupérer de l’argent qui serait normalement destiné aux créanciers.
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Selon Julie Palmer, des lois devraient être introduites pour garantir que les cryptomonnaies soient correctement réglementées et taxées. En l’absence de régulation et en fonction de leur popularité, elles pourraient donc entraîner des pertes « illimitées » pour les gouvernements.
Le mois dernier, la Banque de France avait d’ailleurs appelé à réguler le Bitcoin et les cryptomonnaies. Celles-ci représenteraient en effet une trop grosse menace pour les monnaies fiduciaires (les devises nationales des banques centrales). Il est alors urgent de mieux réguler leur utilisation.
Source : The Gardian