Boîtes noires à bord des voitures : une pétition veut faire annuler la mesure de l’UE
Les boîtes noires à l'intérieur des voitures vont devenir obligatoires après une résolution votée par le Parlement européen. Cette mesure entre en vigueur à partir de 2022, mais créée déjà une contestation dans le rang des automobilistes. Une pétition lancée par la Ligue de défense des conducteurs a déjà enregistré plus de 200 000 signatures.
Le 16 avril dernier, le Parlement européen a adopté à l'unanimité une nouvelle résolution qui rend obligatoire l'installation de boîtes noires à bord de toutes les voitures neuves à partir de 2022 et sur les modèles déjà en circulation dès 2024. La Ligue de défense des conducteurs s'insurge contre cette mesure.
Une pétition contre les boîtes noires dans les voitures est déjà à plus de 200 000 signatures
« Cette mesure, en contrôlant en permanence la vitesse et la position des conducteurs, ouvre la voie à un contrôle permanent des conducteurs, et à une explosion des PV et des retraits de points absolument incontrôlable », peut-on lire dans le texte de la pétition intitulée Non au flicage permanent des conducteurs.
Pour rappel, ces boîtes noires reliées à l'ordinateur de bord des voitures jouent le même rôle que celles que l'on retrouve dans les avions. En dehors de la vitesse et de la position du véhicule, elles sont capables de garder une trace de toutes les actions du conducteur : moments d'accélération, moments de freinage, port de la ceinture de sécurité, déclenchement de l'aide à la conduite ou des airbags, etc. Certains modèles sont également capables d'enregistrer les conversations à bord.
Le projet de l'UE concerne aussi les limiteurs de vitesse qui vont devenir obligatoires suivant le même calendrier. Ce type de dispositif à distinguer des régulateurs de vitesse permet de brider automatiquement la vitesse de la voiture à la limite réglementaire. La secrétaire générale de la Ligue des conducteurs, interrogée par FranceInfo juge ces mesures « liberticides ».
« Ces équipements risquent d'entraîner un contrôle permanent des conducteurs et un recueil des données privées par des constructeurs, voire des assureurs pour sanctionner les automobilistes n'adoptant pas une conduite standardisée ». Tant d'arguments qui justifient selon elle la pétition contre la résolution de l'Union européenne. En ligne depuis quelques jours, elle est actuellement à plus de 212 000 signatures.