Booster les performances de son SSD, c’est possible… mais dangereux
L'overclocking de SSD est devenu une réalité, offrant des gains de performance substantiels. Cette pratique, qui était auparavant considérée comme impossible ou peu pratique pour ce type de hardware, a été démontrée avec succès, changeant la donne pour les utilisateurs avancés et les passionnés.
Alors que les analystes prévoient la disparition prochaine des disques durs mécaniques, le marché du stockage informatique est en pleine mutation. Cette évolution est marquée par l'émergence de solutions de plus en plus sophistiquées, telles que les SSD offrant des capacités de stockage toujours plus importantes. Une tendance qui souligne une transition dans les préférences de stockage des utilisateurs, favorisant la rapidité et l'efficacité.
Cette évolution est également stimulée par des avancées technologiques comme l'arrivée imminente du PCIe 6.0, qui promet de doubler la vitesse des transferts de données. Ces innovations ouvrent des perspectives intéressantes pour les utilisateurs, en particulier dans des domaines exigeants tels que le gaming et la création numérique, où la performance et la rapidité sont cruciales. Alors que le monde se tourne vers des solutions de stockage plus rapides et plus performantes, l'overclocking des SSD apparaît comme une évolution naturelle pour pousser encore plus loin les limites de la performance.
Overlocking de SSD : cet utilisateur vient de prouver que c’est possible
L'overclocking est le processus d'augmentation de la fréquence d'horloge d'un composant électronique, comme un processeur ou une mémoire, au-delà de sa vitesse standard, pour améliorer ses performances. Cela permet au composant de fonctionner plus rapidement, mais peut aussi augmenter le risque de surchauffe ou de défaillance prématurée.
Gabriel Ferraz, un diplômé en génie informatique et le mainteneur de la base de données SSD de TechPowerUp, a réussi à overclocker le RZX Pro 256 GB. Utilisant le contrôleur Silicon Motion SM2259XT2 à un seul cœur, 32 bits, fonctionnant jusqu'à 550 MHz, le SSD a été poussé au-delà de ses limites par défaut. Initialement configuré pour fonctionner à moins de la moitié de sa vitesse nominale, à 193,75 MHz ou 387,5 MT/s, l'overclocking a permis d'atteindre des fréquences nettement supérieures, avec des augmentations de 17,6 % pour le contrôleur Silicon Motion, montant à 500 MHz, et de 106 % pour la mémoire Flash NAND, fonctionnant à 400 MHz.
Bien que l'overclocking ait entraîné une amélioration notable des performances, notamment une baisse de la latence et une augmentation de la bande passante, il a également augmenté la température de fonctionnement du SSD, passant de 40°C en mode stock à 45°C. Cette augmentation de température, sur le long terme, peut réduire la durée de vie du lecteur. Il convient de noter que l'overclocking d'un SSD annule toute garantie du fabricant et peut réduire le nombre prévu d'opérations de lecture/écriture. Malgré ces risques, cette avancée ouvre la voie à de nouvelles possibilités dans ce domaine, offrant aux utilisateurs la possibilité d'optimiser davantage leurs systèmes pour des performances accrues. Cependant, cette pratique n'est pas sans danger : à la fin de cette expérience, le dispositif a succombé.