Ça y est, Canal+ peut enfin racheter OCS, mais à une condition

Après des années de négociation, l’Autorité de la concurrence vient enfin de valider définitivement le rachat d’OCS par le groupe Canal. Pour obtenir gain de cause, ce dernier a en retour dû promettre de ne pas chambouler la chronologie des médias, et donc laisser de côté le cinéma français.

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Officiellement, les négociations entre le groupe Canal et l’Autorité de la concurrence autour du rachat d’OCS — que la firme de Bolloré était bien la seule à vouloir acquérir — s’étaient soldées par une victoire en janvier dernier. Canal annonçait alors via un communiqué de presse que l’ancien service de streaming d’Orange lui appartenait. Mais depuis, toujours pas d’OCS dans le bouquet de la chaîne TV. Car en coulisses, l’Autorité de la concurrence n’en avait pas fini avec cette affaire.

En effet, ce rachat posait un problème de taille à l’organisation, soucieuse de l’impact de ce dernier sur le cinéma français. Dans la dernière mouture de la chronologie des médias, signée en 2021, Canal et OCS avaient tous deux obtenu une diffusion des films 6 mois après leur sortie au cinéma. Une pole position obtenue grâce à une promesse d’investissement dans l’industrie plus élevé que leurs concurrents. Aussi, l’Autorité craignait de voir disparaître cette double rentrée d’argent pour le cinéma français suite au rachat.

Pour acquérir OCS, Canal ne devra pas oublier le cinéma français

Il n’en sera finalement rien. Ce week-end, l’Autorité de la concurrence a autorisé définitivement le rachat d’OCS par Canal, motivée par de nouveaux engagements de la part du groupe Bolloré. Au cours des cinq prochaines années, Canal devra donc conserver deux équipes distinctes au sein de ses entités dédiées à l’achat de film de français. L’équipe OCS devra impérativement investir auprès de 25 films, dont au moins 4 projets refusés par Canal.

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En échange, elle bénéficiera de la même enveloppe budgétaire que lui a accordée Orange en 2022. Une petite victoire pour les producteurs français, qui craignaient devoir s’appuyer sur les investissements moins importants des plateformes de streaming. « les plateformes de vidéo à la demande par abonnement ne constituent pas des alternatives réelles et potentielles suffisantes à la nouvelle entité, notamment au regard des enjeux de diversité dans la production cinématographique française », a par ailleurs rappelé l’Autorité.

Source : Les Échos


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