Cabines téléphoniques : un maire refuse la destruction de celle de son village !
Alors qu'Orange a décidé de procéder au démantèlement des dernières cabines téléphoniques d'ici la fin de l'année 2017, tout ne se passe pas comme prévu. Le maire de Mourèze, petit village de l'Hérault situé en zone blanche, refuse catégoriquement la destruction de sa cabine jusqu'à ce que la commune dispose d'une couverture décente.
En vingt ans, de 1997 à 2017, le nombre d'utilisateurs de cabines téléphoniques a baissé de 95%. Alors qu'on comptait à l'époque plus de 300 000 cabines dans toute la France, il n'en reste aujourd'hui que 5450. En moyenne, ces Publiphones sont utilisés moins de 10 secondes par jour au total. Autant dire que ces installations font maintenant partie du passé.
La loi Macron, amendée par le Sénat en 2015, a d'ailleurs définitivement enterré les cabines téléphoniques. En effet, l'une des mesures de cette loi controversée met fin à l'obligation des communes françaises d'être équipées d'une cabine téléphonique si la couverture 2G ou 3G est insuffisante. De fait, plus rien ne semble justifier la présence de ces infrastructures emblématiques de la France d'autrefois.
Cabines téléphoniques : le maire de Mourèze exige une couverture mobile décente pour son village
C'est la raison pour laquelle Orange a décidé de procéder au démantèlement de toutes les cabines téléphoniques d'ici la fin de l'année 2017. En effet, les cabines restantes sont à la charge de l'opérateur historique, et lui font perdre jusqu'à 10 millions d'euros, notamment à cause des dégradations volontaires et des problèmes de vandalisme. Malgré un certain attachement nostalgique des Français à ces chères cabines, cette décision semble donc logique, et on aurait pu penser que personne ne s'y opposerait. C'était sans compter sur la résistance d'un petit village d'irréductibles Gaulois.
Le village de Mourèze, situé dans l'Hérault, compte environ 200 habitants. Il fait partie des zones blanches, ces fameux endroits qui ne profitent pas de la couverture des réseaux mobiles en France. Selon le maire de la ville, Serge Didelet, interrogé par TF1, on capte tellement mal à Mourèze que la cabine téléphonique du village est le seul moyen de téléphoner pour les touristes de passage. De fait, le maire refuse catégoriquement la destruction de cette cabine jusqu'à ce que sa commune profite enfin d'une couverture mobile décente.
On ignore pour l'instant si ce maire dévoué ira jusqu'à se dresser physiquement contre les employés d'Orange pour empêcher le démantèlement de sa cabine téléphonique, ou si un terrain d'entente pourra être trouvé avant d'en arriver à cette situation extrême. Si ce maire parvient à empêcher la destruction de la cabine de Mourèze, elle pourrait bien devenir la dernière cabine téléphonique française…