Microsoft va publier Call of Duty sur PlayStation et Nintendo Switch pendant 10 ans après le rachat d’Activision
C’est désormais officiel, Microsoft a confirmé son offre d’un contrat de 10 ans pour continuer à diffuser Call of Duty sur les plateformes PlayStation après son acquisition prévue d’Activision Blizzard. Plus étonnant encore, la firme de Redmond s’est également engagée auprès de Nintendo à publier la licence sur la Switch et éventuelles futures consoles de la firme.
Mise à jour à 12 h 23 :
Peu de temps après l’annonce du contrat avec Sony, Phil Spencer a lâché une nouvelle bombe sur Twitter. Call of Duty ne sera pas seulement disponible sur PlayStation… Mais aussi sur Switch ! « Microsoft s’est engagée à apporter Call of Duty à Nintendo pour une durée de 10 ans suite à la fusion de Microsoft et d’Activision Blizzard King. Microsoft s’engage à proposer plus de jeux à plus de gens, quelle que soit la manière dont ils choisissent de jouer », a écrit le patron de Xbox.
C’est un véritable événement pour les joueurs du monde entier. En effet, cela fait presque 10 ans qu’un Call of Duty n’est pas paru sur une console Nintendo. Le dernier en date est Ghost, sorti en 2013 sur Wii. Autant dire qu’une sortie en simultané sur PC, Xbox, PlayStation et Switch (ou future console Nintendo) va encore plus imposer la licence comme le mastodonte ultime du jeu vidéo.
I'm also pleased to confirm that Microsoft has committed to continue to offer Call of Duty on @Steam simultaneously to Xbox after we have closed the merger with Activision Blizzard King. @ATVI_AB @ValveSoftware
— Phil Spencer (@XboxP3) December 7, 2022
Mais ce n’est pas tout. Phil Spencer a également annoncé que Call of Duty continuera d’être publié sur Steam pour les joueurs PC (et Steam Deck). Une déclaration pas si anodine que cela, car la firme de Redmond aurait pu décider de proposer le FPS uniquement via le Xbox Game Pass. Si tout cela est avant tout un coup de communication pour inciter les régulateurs à valider le rachat, c’est aussi le signe de Microsoft a compris qu’elle ne retirerait aucun intérêt économique à rendre la licence exclusive.
Article du 07/12/2022 à 9 h 20 :
Depuis l’annonce du rachat d’Activision Blizzard par Microsoft en janvier dernier, Sony a tout fait pour mettre des bâtons dans les roues de son concurrent, de peur de perdre certaines licences phares telles que Call of Duty. Heureusement, on sait désormais que les joueurs de PlayStation n’ont pas à craindre de ne plus avoir accès à leur jeu de tir préféré.
En effet, Brad Smith, vice-président et président de Microsoft, a confirmé que Microsoft a non seulement proposé à Sony un accord de 10 ans pour conserver Call of Duty sur PlayStation, mais qu’elle est disposée à le rendre juridiquement exécutoire auprès de divers régulateurs.
Microsoft propose une offre de 10 ans de Call of Duty sur PlayStation à Sony
« Sony est aussi enthousiaste à propos de cet accord que Blockbuster l’était à propos de la montée en puissance de Netflix », écrit Smith, rejetant les craintes de Sony que Microsoft retire soudainement le support de Call of Duty de la plateforme de son concurrent. Il a d’ailleurs déclaré qu’un tel choix serait tout bonnement « économiquement irrationnel » et « désastreux pour la franchise Call of Duty et la Xbox elle-même, aliénant des millions de joueurs ».
Il s’agit donc d’une très bonne nouvelle pour les joueurs, mais surtout une bonne décision pour Microsoft lui-même. Les autorités de réglementation de l’Union européenne et du Royaume-Uni ont ouvert des enquêtes antitrust sur le projet de rachat de Microsoft afin de déterminer si l’opération est susceptible de nuire à la concurrence. L’UE craignait par exemple que Microsoft ne bloque l’accès à des jeux tels que Call of Duty à ses rivaux.
Grâce à ses récentes déclarations, la FTC, l’organisme américain du commerce, serait d’ailleurs sur le point de donner son approbation en faveur de la transaction. La finalisation du rachat est donc en bonne voie, même s’il faudra attendre que tous les indicateurs soient au vert pour en être sûrs. Smith a évidemment rappelé à Sony que poursuivre Microsoft en justice pour tenter d’empêcher l’acquisition « serait une énorme erreur » qui étoufferait la concurrence et aurait un impact négatif sur les consommateurs et les développeurs de jeux.