Canal+ réclame 29,9 millions d’euros aux créateurs de 30 sites pirates
Canal+ réclame 29,9 millions de dommages et intérêts aux cinq créateurs d'une trentaine de sites pirates. Pendant plusieurs années, ces sites ont permis aux internautes de regarder gratuitement en streaming des matchs de football et autres programmes sportifs.
Cinq pirates français ont été jugés devant le tribunal correctionnel de Rennes ce 5 mars 2020, rapportent nos confrères du Parisien. Entre 2014 et 2017, les prévenus, âgés d'une quarantaine d'années, ont administré une trentaine de sites pirates diffusant illégalement en streaming des matchs de football, de basket ou de rugby. Ces contenus exclusifs sont pourtant réservés aux abonnés de chaînes payantes Canal +, BeIN Sports ou RMC Sports. Dans ces conditions, les firmes derrière les chaînes ont décidé de se porter parties civiles et de poursuivre les cinq pirates en justice.
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230 000 euros de recettes publicitaires en 4 ans
D'après l'enquête menée par les autorités, les neufs des 30 sites les plus populaires ont attiré plus de 7,5 millions de visiteurs uniques. En inondant les internautes de publicités, les administrateurs ont généré 230 000 euros en l'espace de 4 ans. Olivier O., le cerveau de l'opération, assure que les revenus versés par plus de 50 régies publicitaires ne proviennent pas uniquement de sites de streaming illégal mais aussi de plateformes légales. Néanmoins, l'homme est aussi poursuivi pour blanchiment d'argent.
Plusieurs sites pirates diffusaient en direct et en continu les chaînes du groupe Canal+ à l'aide d'un logiciel et d'un serveur dédié. Le groupe audiovisuel réclame donc 29,9 millions d'euros de dommages et intérêts aux prévenus. “Ce n'est pas une petite affaire, un petit site internet, c'est un point crucial dans la lutte contre le piratage du streaming sportif” assure Me Richard Willemant, avocat de Canal +, lors du procès. En fonction de leur degré d'implication dans l'administration des sites, les pirates risquent aussi entre 5000 et 100 000 euros d'amende.
Source: Le Parisien