Cdiscount écope d’une amende de 1 million d’euros pour avoir mal informé ses utilisateurs
La DDPP de Gironde a condamné Cdiscount à payer une amende de presque 1 million d’euros. La plateforme est mise en cause pour manquement à l’information des consommateurs, notamment au niveau de son offre de livraison gratuite. Deux abonnements, l’un payant et l’autre proposant un essai de 6 jours, sont similaires sans pour autant autant donner accès aux mêmes fonctionnalités.
986 432 € : c’est le montant de l’amende prononcée par la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) de Gironde à l’encontre de Cdiscount. La plateforme de e-commerce est accusée de « défaut d’un récapitulatif de commande conforme concernant l’abonnement Cdiscount à volonté ». Concrètement, la DDPP met en cause un abonnement proposé par la firme permettant de supprimer les frais de livraison, intitulé « Cdiscount à volonté ».
L’offre comprend deux formules : l’une, coûtant 29 €, donne aux utilisateurs un récapitulatif de leur commande une fois le paiement effectué. L’autre, gratuite pendant six jours puis payante si l’utilisateur ne se rétracte pas, propose le même service, mais sans le récapitulatif. Résultat : 988 432 abonnés se sont plaints auprès de la Direction des fraudes entre mai 2018 et octobre 2019, avant d’être redirigés vers la DDPP de Gironde, région où se trouve le siège social de Cdiscount.
À lire également — Cdiscount vend désormais des voitures d’occasion avec 12 mois de garantie et frais offerts
Cdiscount sommé de payer un 1 € par utilisateur trompé
L’abonnement, visant à imiter Amazon et son offre Prime, n’est donc pas assez clair aux yeux des autorités. Un coup dur pour Cdiscount, qui cherche de plus en plus à concurrencer d’autres enseignes en se diversifiant. Récemment, la firme a notamment lancé un site de vente entre particuliers pour se positionner sur le même secteur que Leboncoin et Vinted. Le groupe Casino, qui détient Cdiscount, a indiqué « contester formellement cette décision tant sur son fondement que sur son montant, l’information exhaustive tout au long du parcours d’achat étant pleinement respectée ».
La plateforme a ainsi déposé un recours devant le tribunal administratif dans l’optique de « faire valoir sa position ». En effet, celle-ci affirme que la DDPP n’a pas pu compter un total de presque un million de plaintes. À la place, elle aurait « choisi de généraliser les constatations faites sur (une) dizaine de cas à l’ensemble des abonnements souscrits au cours de la période ». Le montant de l’amende, calculé d’après le nombre d’utilisateurs, serait donc à ses yeux trop élevé. Affaire à suivre.
Source : Sud-Ouest