Ce concurrent du Galaxy S23 FE est moins cher et parfois meilleur. Notre prise en main du Motorola Edge 50 Neo
Coincé entre le Edge 50 et le Edge 50 Fusion, le Edge 50 Neo de Motorola vise le public du Galaxy A55 de Samsung, voire celui du Galaxy S23 FE. Armé de ces belles robes et d’une fiche technique complète, ce smartphone se veut être le juste milieu. Nous avons pris en main le Edge 50 Neo pendant deux jours pour nous en assurer. Et voici ce que nous avons découvert.
Aujourd’hui, Motorola a dévoilé quatre nouveaux smartphones : deux dans la gamme Moto G (les Moto G35 et G55) et deux dans la gamme Edge (Edge 50 et Edge 50 Neo). Cela porte donc à cinq Edge 50 avec, dans l’ordre croissant, Fusion, Neo, classique, Pro et Ultra. Les prix de ces téléphones s’échelonnent de 449 euros à 999 euros. Une énorme différence entre les extrêmes, mais qui se justifie quand même assez facilement.
Lire aussi – Test Realme 12 Plus 5G : design bling bling, rapport qualité-prix dingue dingue
Le Edge 50 Neo, successeur du Edge 40 Neo, est donc le deuxième modèle en partant du bas de la famille Edge 50. Proposé à 499 euros, il est vendu 50 euros plus cher que le Edge 50 Fusion, mais il ne dépasse pas la barre psychologique des 500 euros. Ce téléphone se veut donc être un produit premium accessible. Ce qui résume bien finalement la position du Galaxy A55, dont le prix est assez proche : c’est une porte d’entrée dans la gamme S qui va pousser les consommateurs vers les FE quand ils renouvelleront leur mobile, comme le Galaxy S23 FE.
Motorola Edge 50 Neo : une histoire d'équilibre
Comment ? En imposant quelques limites. Dans notre test du Galaxy A55, nous avons relevé ces limitations (photo, recharge, puissance), malgré de solides atouts (autonomie, design, écran). A l'inverse, Samsung a préféré conserver un prix pour le S23 FE pour éviter les concessions. De fait, nous avons trouvé celui-ci trop cher… Qu’en est-il du Edge 50 Neo ? Sur le papier, la proposition semble tout aussi équilibrée, tout en apportant quelques avantages supplémentaires pour séduire les consommateurs. L’écran LTPO. Le capteur photo Sony Lytia. Le téléobjectif 3x. La recharge rapide 68W. Mais l’équilibre est-il présent une fois le smartphone en main ? Motorola nous a donné l’occasion de prendre en main le Edge 50 Neo pour répondre à cette question.
La première impression une fois le smartphone en main est très agréable, parce que le Edge 50 Neo profite d’une belle coque en matériau végane, très agréable au toucher. Le module photo est bien intégré et les courbes qui le permettent sont fluides. Les tranches sont rectilignes avec un léger effet métal brossé au centre et un effet brillant sur les extrémités. C’est plutôt élégant. Point d’aluminium ici, mais du polycarbonate. Une économique que nous pardonnons facilement.
À l’avant, vous retrouvez un écran plat, contrairement à certains Edge plus haut de gamme. C’est parfait pour les séries, même si c’est moins élégant que des tranches incurvées. La luminosité est bonne, la définition suffisante pour tous les usages et nous apprécions l’arrivée du LTPO pour faire varier le taux de rafraichissement plus finement. La dalle est protégée par du Gorilla Glass 3. Certains pourraient regretter l’absence d’un matériau plus récent. Pourtant, cela n’empêche pas le téléphone d’être certifié MIL-STD-810H (et IP68). Et d'être réactif.
Le Edge 50 Neo n'échappe pas à quelques frustrations…
L’interface Hello UI offre une expérience fluide au quotidien, mais elle s’éloigne petit à petit d’Android stock. De plus en plus d’applications installées par défaut. De plus en plus de partenaires commerciaux impossibles à éviter. Booking. Adobe Scan. Opera. TikTok. Facebook. LinkedIn. Même si nous comprenons que les tarifs agressifs expliquent leur présence, nous regrettons que les us et coutumes de la marque, hérités de son passage chez Google, finissent par disparaitre avec le temps.
Si Chrome n’est plus le seul navigateur web par défaut de son interface, il n’y a toujours qu’un gestionnaire de photo. Il s’agit de Google Photos dont les outils de retouche nourris à l’IA (flou d’arrière-plan, amélioration HDR) font partie de l’abonnement Google One que Motorola offre pendant quelques semaines, mais guère plus. Après la période d’essai, il faut passer à la caisse ou leur dire adieu. C’est toujours frustrant (même si cela l’est moins ici qu’avec un téléphone à 600 euros ou plus). Ce n’est pas le cas chez Samsung.
Passons à l’intérieur. Le Edge 50 Neo est un équipé d’un processeur signé MediaTek : le Dimensity 7300. Notre version est ici équipée de 12 Go de mémoire vive (avec 4 Go de mémoire virtuelle activés par défaut) et de 512 Go de stockage. Une configuration suffisante pour tous les usages du quotidien, mais qui sera toujours un peu juste pour prendre en charge sans aide extérieure les modèles d’IA générative, hormis la génération de fonds d’écran que vous retrouvez dans les paramètres du téléphone. Vous pouvez retrouver ci-contre un score AnTuTu réalisé sur le Edge 50 Neo. Sans surprise, il n’est pas très élevé. Le Galaxy A55 ne l’est pas toujours plus. En revanche, le Galaxy S23 FE l’est clairement plus.
Nous n’avons en revanche pas pu tester l’autonomie du téléphone en si peu de temps. Mais une grosse journée d’utilisation ne consomme pas la moitié de l’énergie de la batterie. Nous pensons donc que le téléphone est, en théorie, capable de tenir plus de deux jours, malgré une capacité légèrement supérieure à 4300 mAh. Le smartphone est compatible charge rapide 68 watts. Motorola promet une journée d’autonomie en 15 minutes avec un chargeur rapide. Malheureusement, il n’est pas livré avec le Edge 50 Neo. C’est la petite déception.
… mais le Edge 50 Neo réserve aussi de petites surprises
Dernière étape de cette prise en main : la photographie. Le module 50 mégapixels signé Sony est plutôt bon. Il propose des photos lumineuses, détaillées et équilibrées. Elles sont également très colorées. Peut-être même un peu trop. Les rouges et les bleus sautent aux yeux. Et nous remarquons que les traitements par intelligence artificielle sont agressifs. En soirée, les résultats restent intéressants, mais la capture est bien plus lente. Le stabilisateur optique annule bien les mouvements parasites, mais il ne peut empêcher un flou disgracieux si le sujet est en mouvement.
Les capteurs secondaires sont très corrects la journée. Mais ils montrent leurs limites en soirée ou dans des scènes plus complexes à gérer. Nous préférons par exemple le zoom lossless 2x du capteur principal que le zoom optique 3x. Le mode vision de nuit va améliorer la netteté et la luminosité des clichés de ces deux capteurs secondaires (alors qu’il n’aura pratiquement aucun effet sur le capteur principal). Mais vous perdez en naturel. Comme toujours.
En conclusion, le Edge 50 Neo se révèle être un smartphone intéressant. Agréable à utiliser dans de nombreuses situations, complet dans tous les domaines, il ne fait que de très rares concessions pour parvenir à un prix inférieur à 500 euros. Mais ces concessions (processeurs, applis installées, accessoires et matériaux notamment) ne sont pas gênantes au quotidien.