Ce pays pourrait être le 1er à bannir les voitures thermiques
Confrontée à une facture d'importation de carburant exorbitante, l'Éthiopie prend des mesures proactives. Le ministère des Transports et de la Logistique vient d'annoncer que seuls les véhicules électriques seront autorisés à l'importation, marquant une étape décisive vers un transport vert.
Porsche, lors de la présentation de son Macan électrique, a souligné la complexité de la transition vers le tout électrique et a appelé à une réévaluation des délais prévus pour la fin des moteurs thermiques. Une position qui reflète les préoccupations de l'industrie face au marché et aux attentes environnementales.
D’un autre côté, les récentes décisions de l'Union européenne et du Royaume-Uni mettent en lumière un réajustement des politiques environnementales concernant l'interdiction des voitures à combustion interne. Initialement envisagée pour 2035, l'UE ouvre la porte aux véhicules utilisant des carburants synthétiques, tandis que le Royaume-Uni repousse l'échéance de cinq ans.. Ces ajustements des politiques sur les véhicules thermiques et les appels de Porsche pour une transition réfléchie, contrastent avec la décision de l'Éthiopie d'interdire immédiatement les voitures non électriques.
L'Éthiopie en route vers une révolution verte
L'Éthiopie pourrait devenir le premier pays à interdire les voitures à combustion interne, optant pour une transition radicale vers les véhicules électriques. Cette initiative vise à éliminer leur dépendance aux carburants fossiles coûteux et à réduire la pollution. Avec une dépense annuelle de 6 milliards d'euros pour l'importation de carburants et des niveaux de pollution élevés, le pays priorise l'électrification des véhicules et le développement d'infrastructures de recharge. Cette mesure drastique positionne le pays comme un pionnier potentiel dans la transition vers les véhicules électriques, dépassant les calendriers de transition d'autres nations.
Face à ce défi, l'Éthiopie se prépare donc à une transformation majeure de son parc automobile. Le ministre des Transports, Alemu Sime, souligne l'importance de l'initiative “Green Transport”, avec la construction de stations de recharge pour soutenir la flotte croissante de véhicules électriques. L'interdiction de l'importation de véhicules polluants est également motivée par les alternatives de recharge disponibles dans le pays, notamment son potentiel hydroélectrique et solaire considérable. Cela offre aux conducteurs de voitures électriques une option de recharge viable et économique par rapport à l'essence coûteuse. Cette démarche ambitieuse intervient dans un contexte où d'autres nations envisagent des interdictions similaires pour les prochaines décennies. Cependant, elle nécessite une révision des politiques d'importation et des réglementations environnementales, garantissant que seuls les véhicules électriques neufs puissent entrer dans le pays.
Source : electrek