Cédric O se moque aussi de la menace de Facebook de quitter l’Europe
Cédric O, secrétaire d'État chargé du Numérique, se moque bien que Facebook et Instagram disparaissent d'Europe.En miroir de Bruno Le Maire, l'homme politique se dit convaincu qu'il faut faire respecter la législation européenne sur les données. Meta, maison mère de Facebook et consorts, a rapidement assuré n'avoir aucune intention de quitter le continent européen.
Les menaces irréalistes de Meta, maison mère de Facebook, WhatsApp, Messenger et Instagram, ont provoqué des réactions amusées de la part des autorités européennes. Lors d'une rencontre avec son homologue allemand, Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances de France, a affirmé que le continent européen pourrait très bien se passer des services de Meta.
Peu après le tacle de Bruno Le Maire, Cédric O, le secrétaire d'État chargé du Numérique de la République française, a également réagi aux mises en garde de Meta avec le sourire. Lors d'une allocution consacrée à la souveraineté numérique de l'Europe, l'ancien conseiller conjoint du président de la République a laissé entendre que le vieux continent n'a pas besoin de Facebook, Instagram et consorts.
Cédric O n'a pas peur de Meta
“J'entend ainsi dire que Facebook pourrait retirer ses services de l'Union européenne du fait de la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne. Et alors ?”, questionne Cédric O. Le responsable fait référence à un arrêté de la cour de justice européenne de 2020. Cette décision ne permet plus à Meta de stocker les données personnelles des utilisateurs résidents en Europe sur des serveurs américains. Jusqu'ici, un accord passé entre les Etats-Unis et l'UE donnait cette liberté au géant de la Silicon Valley.
“Je vais le dire ici très clairement : notre seule boussole, celle qui guide l'action de ce gouvernement, l'action des instances européennes, est de faire respecter les choix collectifs, démocratiques des citoyens européens, parmi lesquels la protection des données”, poursuit le politicien, assurant être prêt à tout pour faire respecter le RGPD, le Règlement Général sur la Protection des Données entré en vigueur en 2018.
En parallèle, Meta a fait savoir qu'il n'avait pas vraiment l'intention de retirer Facebook, Instagram et WhatsApp du marché européen. Un porte-parole a d'abord assuré que l'entreprise n'avait “aucun projet de retrait d'Europe”. Pour rassurer les internautes, Meta a mis en ligne un billet de blog explicitant sa position. Ce billet s'intitule sobrement “Meta ne menace absolument pas de quitter l'Europe”. Markus Reinisch, vice-président chez Meta Europe précise que “nous n'avons absolument aucun désir de nous retirer d'Europe ; bien sûr que nous ne le faisons pas. Mais la simple réalité est que Meta, comme de nombreuses autres entreprises, organisations et services, s'appuie sur les transferts de données entre l'UE et les États-Unis pour exploiter nos services mondiaux”.