Ces 30 nouveaux sites pirates viennent d’être bloqués par la justice française
La lutte contre le piratage en ligne s’intensifie en France. Deux nouvelles décisions de justice récentes ordonnent aux principaux opérateurs d’empêcher l’accès à plusieurs sites de streaming illégal.
Depuis plusieurs mois, la justice française redouble d’efforts pour freiner le piratage en ligne. En juin, plus de 60 sites de streaming pirates avaient été bloqués par décision judiciaire, suivis en juillet par 40 sites de téléchargement illégal, dont des plateformes connues comme Torrent9 et Yggtorrent. Ces mesures visaient aussi à contrer les retransmissions sportives non autorisées, telles que la Formule 1 ou la Moto GP, qui causent un manque à gagner important pour les ayants droit. Ces actions répétées montrent une volonté claire de restreindre l’accès aux contenus illicites, malgré les défis techniques posés par les solutions de contournement disponibles.
En novembre, deux nouvelles décisions du tribunal judiciaire de Paris ont imposé le blocage d’une trentaine de sites pirates spécialisés dans le streaming illégal. Les principaux fournisseurs d’accès à Internet en France, tels qu’Orange, SFR, Bouygues Télécom et Free, sont chargés d’appliquer ces mesures. Les verdicts incluent des instructions précises sur les moyens de mise en œuvre, laissant aux FAI le soin de choisir la méthode la plus appropriée.
Une trentaine de sites pirates sont bloqués par les opérateurs français
Les jugements rendus le 15 novembre obligent les FAI à empêcher l’accès à des plateformes comme papadustream.work, series-streamings.net ou filemoon.sx. Ces sites, très populaires auprès des internautes, diffusent illégalement des films, séries et autres contenus protégés par le droit d’auteur. La méthode privilégiée reste le blocage DNS, une technique qui consiste à placer certaines adresses web sur une liste noire. Bien que relativement simple à mettre en œuvre, cette méthode peut être contournée par l’utilisation de VPN ou de serveurs DNS alternatifs, une pratique courante parmi les adeptes de ces sites.
Ces nouveaux blocages s’ajoutent à une liste déjà longue de décisions similaires en 2024. En plus des sites de streaming, les autorités visent également les services IPTV illégaux, les hébergeurs de fichiers et les plateformes de partage en P2P. Depuis le début de l’année, des jugements ont été rendus presque chaque mois pour cibler les plateformes les plus actives. Si ces actions compliquent temporairement l’accès aux contenus piratés, elles témoignent d’une volonté persistante de protéger les ayants droit et de limiter les pertes financières dues au piratage, qui se chiffre en milliards d’euros chaque année.
Nouvelle salve de blocage de sites de #streaming pirate. Inutile d'envoyer des mails rageurs à l'@ARCEP
pour scandaleuse atteinte à la #NetNeutrality, c'est juste l'application d'une décision de justice du Tribunal Judiciaire Paris.https://t.co/jQqaKjKosxhttps://t.co/u9k5KjE3NI pic.twitter.com/VCaE2RhWtX— Alec ن Archambault (@AlexArchambault) November 25, 2024