Ces images nous révèlent les premiers instants de l’univers avant la naissance des étoiles

Des chercheurs ont capturé les images les plus détaillées de l’univers dans sa jeunesse, bien avant l’apparition des étoiles. Elles montrent comment les premiers éléments se sont organisés sous l’effet de la gravité. Une découverte essentielle pour comprendre l’évolution du cosmos.

univers primitif
Source : ACT / ESA

L’univers d’aujourd’hui, rempli de milliards de galaxies, de planètes et d’étoiles, n’a pas toujours eu cet aspect. À ses débuts, il était extrêmement chaud, sombre et uniforme. Il était principalement composé de gaz légers comme l’hydrogène et l’hélium, les premiers éléments chimiques à apparaître après le Big Bang. Les scientifiques tentent de mieux comprendre cette période pour reconstituer les grandes étapes qui ont conduit à la formation des structures actuelles.

Pour remonter aussi loin dans le passé, les astronomes utilisent des instruments capables de capter les traces de la toute première lumière du cosmos. Le télescope Atacama Cosmology Telescope (ACT), situé au Chili, a ainsi observé le fond diffus cosmologique, une sorte d’empreinte lumineuse laissée par l’univers environ 380 000 ans après le Big Bang. Grâce à ces nouvelles images d’une précision inédite, les chercheurs ont pu voir comment la matière a commencé à s’organiser avant la naissance des étoiles.

Le télescope ACT révèle comment l’univers s’est structuré avant la formation des premières étoiles

Les nouvelles données montrent que l’univers primitif – ou jeune – n’était pas parfaitement homogène. Certaines régions étaient légèrement plus denses que d’autres, ce qui a provoqué de petits mouvements de gaz sous l’effet de la gravité. Ces derniers, essentiellement composés d’hydrogène et d’hélium, se sont ensuite regroupés pour former d’immenses nuages. Des millions d’années plus tard, ces amas de matière se sont effondrés sur eux-mêmes, déclenchant l’allumage des premières étoiles.

Ces observations confirment également les prédictions du modèle standard de la cosmologie, qui décrit l’évolution de l’univers depuis le Big Bang. Elles ont permis d’affiner la mesure de son âge, estimé à 13,8 milliards d’années avec une marge d’erreur infime de 0,1 %. Cependant, elles ne résolvent pas encore le mystère de la « tension de Hubble », un désaccord dans les mesures du taux d’expansion de l’univers. Les astronomes espèrent que le futur télescope Simons Observatory, encore plus performant, pourra fournir de nouveaux indices pour élucider cette énigme.

Source : ACT


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