Cet éditeur de mangas veut les noms et adresses des développeurs d’applications pirates
Un éditeur de mangas demande à Google et Apple de supprimer des applications permettant de lire ses titres illégalement. Devant le refus apparent, il veut désormais les noms et adresses des développeurs de ces applis.
Google et Apple retirent régulièrement des applications de leur magasin. La plupart du temps, il s'agit d'applis dangereuses infectées par un malware. Une autre raison est que certaines permettent d'accéder gratuitement à du contenu payant, ce qui est bien sûr illégal. On pense aux films et séries, mais aussi aux livres et aux mangas. Par l'intermédiaire d'un cabinet d'avocats, l'éditeur de mangas Kadokawa a demandé aux deux géants de la Tech la suppression de 5 applications pirates proposant des scans de ses titres.
L'histoire pourrait s’arrêter là étant donné que la requête est légitime et qu'aucun doute n'est permis sur l'illégalité des applis incriminées. Sauf qu’étrangement, ni Google ni Apple ne bouge et les plates-formes de lecture restent téléchargeables sur les Stores. On ne sait pas s'il s'agit d'un refus (et encore moins pourquoi si c'est le cas) ou simplement que les deux firmes n'ont pas réagi assez vite au goût de Kadokawa, qui passe à la vitesse supérieure.
Google et Apple laissent des applications de piratage de mangas sur leur Store, cet éditeur veut des noms
L'éditeur a saisi directement la justice américaine en remplissant un dossier DMCA (Digital Millennium Copyright Act) auprès de la Cour de Californie. Il exige d'obtenir plus ou moins toutes les informations personnelles des développeurs en charge des applications pirates : nom, prénom, adresse postale, adresse mail (plus les adresses mail de récupération le cas échéant), numéro de téléphone, adresse IP, numéro de carte ou de compte bancaire…
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Les données publiques présentes sur les pages des applis ne laissent évidemment pas apparaître d'éléments personnels. Les mails de contact sont de type [email protected] et les éventuels sites Web associés renvoient à des plates-formes pirates anonymes également. Kadokawa semble déterminé à obtenir gain de cause, mais on peut très bien imaginer que dans l'intervalle, Google et Apple accèdent tout simplement à leur demande initiale.
Source : TorrentFreak