Cet outil français promet de détecter tous les malwares, variantes incluses

Développé dans un laboratoire de haute sécurité français, un nouvel outil est plus efficace que les anti-virus actuels en repérant également les variantes des malwares. Il est déjà utilisé par plusieurs entreprises.

Malware
Crédits : 123RF

Les malwares, c'est un peu comme les spams dans notre boîte mail. On aura beau lutter contre, il y en aura toujours. Ça n'empêche pas de développer des outils pour s'en prémunir, anti-virus en tête, ou d'ajouter des fonctions à un système existant comme sur le Play Store. Le problème, c'est que “tous les antivirus que l'on a aujourd'hui sur nos ordinateurs sont défaillants, car ils sont conçus pour identifier les virus déjà connus. Dès qu'un programme sort de ce périmètre, par exemple s'il a été construit spécifiquement pour vous attaquer, ils ne le repèrent plus”, constate Régis Lhoste, dirigeant de la start-up Cyber-Dectect.

Son entreprise a été créée pour vendre un produit bien spécifique : un anti-virus capable de détecter les malwares bien sûr, mais surtout leurs variantes. Moins faciles à repérer, elles peuvent devenir un vrai danger pour nos informations personnelles. C'est dans le Laboratoire de haute sécurité (LHS) du Loria (Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications) à Nancy que l'outil a vu le jour. Il a été conçu grâce à l'analyse de 35 millions de malwares.

Ce détecteur de malware fonctionne même pour repérer leurs variantes

Afin de récolter un maximum de programmes malveillants, Jean-Yves Marion, chercheur et professeur à l'université de Lorraine, précise que lui et ses équipes utilisent “la technique du pot de miel, qui consiste à se faire passer pour un ordinateur vulnérable, pour les attirer”. Le nouveau détecteur, lui, “ne s'intéresse pas à la forme complète d'un virus mais uniquement aux petits morceaux de code, aux variants, qui correspondent à des morceaux malveillants”, explique Régis Lhoste.

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C'est comme ça que cet anti-virus d'un nouveau genre parvient à obtenir de meilleurs résultats que les systèmes actuels. Il a dépassé les phases de test puisqu'il est utilisé par une quinzaine d'entreprises déjà, dont la moitié dans le secteur public. Jean-Yves Marion indique qu'une “plateforme d'échange doit être mise en place pour partager [ses] données avec les services de l’État et des partenaires industriels” dans un avenir proche.

Source : Les Échos


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