Cette batterie de voitures électriques qui se répare toute seule promet une durée de vie record
Les batteries des voitures électriques finissent toujours par perdre en autonomie avec le temps. Mais une nouvelle technologie pourrait tout changer : un modèle capable de se réparer seul en cas de dommages internes. Plus durable et plus performante, elle promet d’augmenter la longévité des véhicules électriques et de réduire leur coût d’entretien.

L’un des principaux freins à l’adoption massive des voitures électriques reste la durée de vie limitée de leurs batteries. Au fil des cycles de charge et de décharge, les cellules se dégradent, perdent en autonomie et finissent par nécessiter un remplacement coûteux. Si les progrès récents ont permis d’augmenter leur capacité et de réduire les temps de charge, leur vieillissement demeure un problème pour les constructeurs et les utilisateurs.
Des chercheurs du SINTEF, un institut de recherche norvégien, travaillent sur une batterie innovante qui pourrait se réparer d’elle-même après des dommages internes. Cette avancée repose sur l’utilisation d’un liant spécial qui maintient la structure des cellules et prévient leur détérioration prématurée. En plus d’offrir une plus grande longévité, cette technologie permettrait de maintenir une meilleure autonomie sur le long terme, réduisant ainsi la nécessité d’en changer après quelques années d’utilisation.
Cette batterie auto-réparante améliore la stabilité et prolonge l’autonomie des voitures électriques
Cette nouvelle batterie se distingue par l’utilisation d’une cathode sans cobalt, composée de lithium-nickel-manganèse. Ce choix chimique offre plusieurs avantages : il réduit la dépendance aux matériaux rares et diminue l’impact environnemental de ces dernières. En outre, cette composition augmente la tension moyenne, ce qui permet d’améliorer les temps de charge et les performances globales du véhicule. La densité énergétique est également optimisée, ce qui signifie qu’elle peut stocker plus d’énergie dans un format plus compact, un atout majeur pour l’autonomie des voitures électriques.
L’anode de cette batterie combine silicium et graphite, une alternative plus efficace aux anodes classiques en graphite pur. Le silicium est reconnu pour sa capacité à stocker davantage d’énergie, ce qui permettrait d’augmenter significativement l’autonomie des véhicules. Cependant, son principal défaut est son gonflement progressif lors des cycles de charge et de décharge, ce qui réduit la durée de vie des batteries. En intégrant du graphite, les chercheurs parviennent à stabiliser la structure de l’anode tout en conservant un rendement énergétique élevé. Cette avancée pourrait améliorer non seulement l’autonomie des voitures électriques, mais aussi leur fiabilité à long terme.
Source : sintef