Cette découverte sur Mars confirme un ancien océan et ravive l’espoir de découvrir des traces de vie passée

Les dernières données du rover chinois Zhurong apportent de nouveaux indices sur la présence d’un ancien vaste océan dans l’hémisphère nord de Mars. Cette découverte pourrait transformer notre compréhension de l’évolution géologique de la planète rouge et de ses conditions d’habitabilité.

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Source : 123rf

La question de la présence d’eau sur Mars intrigue les chercheurs depuis des décennies. Des traces de lits de rivières, de lacs asséchés et d’anciens bassins ont déjà été observées. Ces indices nous laissent penser que la planète rouge a pu abriter des étendues d’eau capables de soutenir la vie. Le rover Zhurong, déployé en 2021 par la mission Tianwen-1 de la Chine, s’est posé dans le bassin d’Utopia Planitia, une région idéale pour rechercher les signes géologiques d’un ancien océan.

Selon une étude récente, les données transmises par Zhurong révèlent des formations rappelant un littoral, dont des cônes en forme de cratères, des canaux sédimentaires et des volcans de boue. Ces structures, interprétées par les chercheurs comme des preuves d’une ancienne côte, suggèrent qu’un océan couvrait autrefois cette région de Mars il y a environ 3,68 milliards d’années. D’après l’équipe menée par Bo Wu de l’Université Polytechnique de Hong Kong, cet océan aurait connu une période de gel prolongée, avant de s’évaporer graduellement sous l’effet de l’activité solaire.

Les minéraux détectés sur Mars confirment la présence d’un ancien océan

Les analyses de Zhurong mettent également en évidence la présence de minéraux liés à l’eau, comme la silice hydratée, qui auraient pu se former au fond de cet océan. Ce type de minéral apparaît souvent dans des environnements aquatiques où les sédiments forment des couches distinctes. Cette découverte s’ajoute aux observations du module Insight de la NASA, qui avait détecté des signes d’eau retenue sous la surface martienne, indiquant que Mars possédait autrefois des réserves d’eau souterraines. En s’échappant progressivement vers l’espace sous l’effet des tempêtes solaires, cette dernière a laissé des traces géologiques qui restent visibles des milliards d’années plus tard.

Pour confirmer ces hypothèses, les scientifiques comptent sur les futures missions de retour d’échantillons. La Chine prévoit de lancer Tianwen-3 en 2028, une mission destinée à collecter des fragments de sol martien et à les ramener sur Terre dès 2031. Ces derniers permettront des analyses précises, impossibles à réaliser sur place, qui pourraient établir avec certitude la présence de cet océan et retracer son histoire. La mission de retour d’échantillons de la NASA et de l’ESA, prévue pour les années 2030, vise le même objectif. Si ces projets aboutissent, ils pourraient lever le voile sur l’histoire de l’eau sur Mars, offrant de nouvelles perspectives sur l’évolution de la planète rouge et sur ses conditions potentielles d’habitabilité.

Source : phys.org


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