Cette énorme maison de disque ne veut plus que l’on vole sa musique pour entraîner des IA

Sony Music vient de porter un coup sévère à l’industrie des IA musicales. La maison de disque vient d’annoncer que des mesures seront prises contre les entreprises qui utilisent sans accord la musique de ses artistes pour entraîner leurs IA. C’est la première fois qu’un label majeur prend la parole sur le sujet.

beatles

Quand ChatGPT a été dévoilé au grand jour, le monde entier a été impressionné de la puissance de l’outil. Puis, rapidement, on a commencé à se demander comment l’IA était parvenue à tel niveau de précision. La réponse est simple : OpenAI, et peu ou prou toutes les entreprises du secteur, vole des données pour entraîner leurs modèles de langage. OpenAI l’a elle-même admis lors de son procès historique contre le New York Times : il est impossible d’entraîner une IA sans voler du contenu protégé.

Un état des lieux qui ne plaît bien évidemment pas aux ayants droit. Or, si la riposte tarde encore à s’organiser, celle-ci pourrait bien se réveiller avec l’arrivée d’un nouvel acteur majeur sur le champ de bataille. Hier, Sony Music Group a publié un communiqué s’attaquant frontalement à toutes les entreprises développant des IA génératives. Le message y est limpide : la multinationale condamne fermement toute utilisation illicite de ses œuvres musicales à des fins d’entraînement d’une IA.

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Sony Music Group frappe un grand coup contre les IA génératives

« Nous soutenons les artistes et les auteurs-compositeurs qui prennent l’initiative d’adopter les nouvelles technologies pour soutenir leur art », écrit Sony Music Group dans son communiqué. « Toutefois, cette innovation doit garantir le respect des droits des auteurs-compositeurs et des artistes-interprètes, y compris les droits d’auteur. » Traduction : quiconque voudra utiliser les morceaux, paroles, mélodies et autres des chansons détenues par le groupe devra impérativement obtenir son accord préalable.

À l’image de la plainte du New York Times contre OpenAI, ce communiqué n’est pas à prendre à la légère au vu de l’importance de SMG dans l’industrie musicale. Pour rappel, la maison de disque détient les droits des œuvres des Beatles, AC/DC, Bob Dylan, Céline Dion, Amy Winehouse, Doja Cat, Lil Nas X et bien d’autres. L’année dernière, une chanson générée par IA imitant la voix de Drake et The Weeknd avait fait polémique.


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