Cette peau vivante pour robot leur permet de sourire, le résultat est terrifiant

Des scientifiques ont mis au point une peau censée permettre aux robots d'imiter des expressions faciales humaines comme le sourire. Pour le moment, difficile ne pas être effrayé par le résultat.

Regardez cette photo de plus près, vous y verrez le sourire d'un robot / Crédits : Takeuchi et al.

Quand on imagine à quoi pourrait ressembler un robot humanoïde, deux images nous viennent généralement en tête. L'une est celle d'une silhouette clairement mécanique avec une tête, deux bras et deux jambes, comme ce robot qui arrive à plier le linge, nettoyer une table ou même préparer un colis. L'autre représente un humain tout ce qu'il y a de plus “réel”, sans que rien ne puisse le distinguer de nous. Mais on est encore très loin d'en arriver à ce degré de réalisme.

La vallée de l'étrange, théorie disant que plus un robot ressemble à un être humain, plus la moindre de ses imperfections nous parait dérangeante, voire monstrueuse, n'est pas encore franchie. Pourtant les scientifiques s'y attèlent. La partie la plus complexe à reproduire est sans doute le visage humain avec toutes les micro-expressions dont il est capable. Pour y y parvenir, certains chercheurs ont mis au point un système qui permet à un robot de deviner quand vous allez sourire et le faire avant vous. D'autres sont allés encore plus loin.

Cette peau vivante donne le sourire aux robots, littéralement

Afin de rendre les visages robotiques plus réalistes, des scientifiques de l'université de Tokyo et d'Harvard ont créé une peau “vivante”, proche de celle de l'Homme. Souple, elle peut se déposer sur une surface plane ou en 3D comme la tête d'un robot, ce qui lui permet par exemple de sourire de manière plus naturelle. Vous pouvez voir dans la vidéo intégrée à l'étude que ce n'est pas encore ça. La peau fabriquée ici a deux avantages. Le premier, c'est qu'elle ne nécessite pas d'être attachée au robot. Elle tient grâce à un système de ligaments cutanés fait de collagène et d'élastine.

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L'autre particularité, c'est qu'elle est auto-régénérante. “Contrairement à d'autres matériaux autocicatrisants, qui nécessitent de la chaleur ou de la pression pour déclencher l'adhésion sur les surfaces coupées, cet équivalent peut régénérer les défauts par prolifération cellulaire sans aucun déclencheur“, précisent les chercheurs. On peut donc imaginer qu'elle intéressera aussi les humains à des fins médicales ou esthétiques.

Source : Cell Reports Physical Science

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