Cette startup française va bientôt stocker toutes les données du monde grâce à de l’ADN

Biomemory, la startup française qui veut révolutionner le stockage des données grâce à l’ADN, vient de réaliser une levée de fonds impressionnante. Cette technologie innovante pourrait transformer les centres de données tout en réduisant leur impact environnemental dans un futur proche.

Source : Biomemory

L’explosion des données numériques, alimentée par des technologies comme l’intelligence artificielle générative (IA) et des outils tels que ChatGPT ou Gemini, pousse les centres de données à consommer toujours plus d’énergie. Selon un rapport récent, les infrastructures nécessaires pour soutenir l’essor de l’IA pourraient générer jusqu’à 2,5 milliards de tonnes de CO2 par an d’ici 2030. Cette situation représente un défi majeur, non seulement pour leur gestion, mais aussi pour les efforts environnementaux mondiaux.

Dans ce contexte, Biomemory, une startup française fondée en 2021, propose une solution unique : le stockage de données à base d’ADN synthétique. Cette innovation promet des performances inégalées, une durée de vie prolongée et une empreinte écologique réduite. Récemment, l’entreprise a levé 18 millions de dollars (environ 17 millions d’euros) pour accélérer le développement de cette technologie et préparer son lancement à grande échelle.

Biomemory vise 100 pétaoctets de stockage ADN dans un simple rack de serveur d’ici 2026

Le stockage ADN s’inspire des codes présents dans ce dernier pour remplacer les 1 et 0 des systèmes informatiques. Cette méthode permet de condenser des volumes massifs d’informations dans un espace minuscule. Pour vous donner un ordre d’idée, un pétaoctet représente 1 000 téraoctets, soit l’équivalent de plus de 15 000 clés usb de 64 Go. Biomemory prévoit de lancer un dispositif capable de stocker 100 pétaoctets d’ici 2026, tout en réduisant drastiquement la consommation d’énergie des centres de données.

La startup française veut aussi rendre cette technologie plus abordable. Les premières cartes ADN, disponibles depuis 2023, montraient que c’était possible, mais leur faible capacité et leur coût élevé – environ 1 000 euros pour un kilo-octet – les rendaient difficiles à utiliser. Grâce à cette levée de fonds, Biomemory espère réduire ces coûts, améliorer ses technologies et collaborer avec des géants du cloud. Si ces défis sont relevés, cette solution pourrait stocker les données de façon durable tout en réduisant fortement l’impact écologique.

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