Cette université utilise des hologrammes pour enseigner et les étudiants adorent ça
Une université se sert d'hologrammes de professeurs pour s'occuper de certains cours et les étudiants sont ravis. À tel point qu'ils en redemandent. Cette technologie a également d'autres applications possibles.
Le secteur de l'enseignement supérieur n'a pas échappé à la révolution qu'a engendré, pour ne pas dire forcé, la pandémie de Covid-19 en 2020. Avec le confinement, il a fallu s'adapter pour trouver de nouvelles méthodes d'apprentissage et l'utilisation d'outils de vidéoconférence s'est peu à peu démocratisé. Il peut aussi être utilisé en présentiel d'ailleurs. Pour faire intervenir un professeur d'un autre pays sans qu'il ait besoin de se déplacer par exemple. Le problème, c'est que les étudiants “ont l'impression de regarder la télé. Il y a une distance”, résume la professeure Vikki Locke de l'Université de Loughborough en Angleterre.
L'établissement est désormais la première d'Europe à faire appel à une technologie holographique. La même qui permet au groupe Kiss de continuer ses tournées malgré sa retraite. Dans une cabine de taille humaine est projetée l'image en 3 dimensions d'un enseignant ou d'une enseignante, voire de deux personnes en même temps. L'expérience va durer toute l'année 2024, avant d'intégrer les professeurs hologrammes au cursus en 2025. La réaction des étudiants est unanime : ils “adorent” et préfèrent largement “un conférencier invité […] projeté dans une salle de classe plutôt qu’une personne en 2D accrochée au mur”, explique Vikki Locke.
Les étudiants de cette université adorent suivre les cours dispensés par des hologrammes
Pour David Nussbaum, fondateur de l'entreprise Proto qui fournit les cabines holographiques à l'Université de Loughborough, les possibilités vont plus loin. “Proto dispose de la technologie nécessaire pour projeter une image de Stephen Hawking, ou de n’importe qui d’autre, et donner l’impression qu’il est vraiment là. Nous pouvons le connecter à des livres, des conférences, des réseaux sociaux, tout ce à quoi il était attaché […].. Une IA Stephen Hawking lui ressemblerait, parlerait comme lui et interagirait comme si c'était lui”.
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On imagine bien que les amphithéâtres seraient plein à craquer si Albert Einstein venait parler de relativité restreinte, ou si Coco Chanel intervenait pour une conférence sur le design. Une idée séduisante sur le papier qui n'est pas sans poser des questions à la fois éthiques et surtout juridiques. David Nussbaum de Proto, aussi enthousiaste soit-il, est parfaitement conscient de ce dernier point.
Source : The Guardian