Cette ville va accueillir des radars thermiques mais ils sont loin de faire l’unanimité

Quatre radars censés repérer le nombre de personnes dans les véhicules vont être déployés en novembre dans une ville du sud de la France. Les usagers comprennent l'idée sans êtres vraiment convaincus.

Ville de Lyon en France
Crédits : ©rndms / 123RF

La ville de Lyon est traversée par une autoroute. Dans les années 70, l'idée était d'en avoir 15, mais heureusement pour les habitants, une seule a vu le jour au final. Depuis 2020, elle ne s’appelle plus A6/A7, mais M6/M7, puisqu'elle a été déclassée en boulevard urbain. En même temps, certaines de ses voies se sont vues affublées de losanges lumineux pour symboliser celles qui sont réservées au covoiturage. C'est-à-dire aux automobilistes voyageant à deux ou plus.

Après une période dite de pédagogie, la ville de Lyon va passer aux choses sérieuses en déployant d'ici novembre des radars pour mesurer le nombre de personnes dans les voitures. L'objectif est bien sûr de dissuader les conducteurs solitaires d'emprunter les voies spéciales covoiturage. Jean-Charles Kohlhaas, vice-président de la métropole de Lyon en charge des déplacements, rappelle que ces radars “peuvent reconnaître la présence de personnes dans un habitacle grâce à la température que leurs corps dégagent. Donc, si vous mettez une poupée gonflable à la place passager, vous ne passerez pas à travers”. À terme, l'objectif est de limiter le boulevard à 50 km/h, avec des feux rouges et des passages piétons.

Les Lyonnais ne voient pas les radars thermiques d'un bon œil

L'arrivée des radars thermiques n'est pas chaleureusement accueillie par les automobilistes lyonnais. L'un d'eux, Saad, a l'impression que la voie de covoiturage “fait perdre plus de temps qu'autre chose parce qu'il y a toujours des bouchons” et pense surtout que “tout est bon pour prendre du pognon”. Pour Sonia, la mesure est déconnectée de la réalité : “[…] parfois, avant ou après le travail, on doit déposer les enfants, faire des courses, donc on ne peut pas prendre d'autres personnes”.

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Un automobiliste “flashé” par un radar thermique alors qu'il est seul sur la voie de covoiturage encourt 135 € d'amende. Alister comprend la sanction. “Je me dis que recevoir des amendes ce n'est pas si mal parce que sinon les gens font n'importe quoi. L'utilisation de la voiture est une question de mentalité et de planification mais les gens aiment bien être seuls dans cet espace personnel”. En effet, selon une étude menée en 2022, seuls 32 % des gens sont prêts à covoiturer, et uniquement en tant que conducteur.

Source : Le Figaro


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