ChatGPT : les professeurs ne pourront jamais savoir si les élèves utilisent l’IA, OpenAI est formel
À l’occasion de la rentrée des classes, OpenAI a envoyé un petit manuel d’utilisation de ChatGPT à destination des professeurs. La firme fait ainsi la promotion d’une autre approche de l’IA générative, plus éducative que punitive. Selon elle, de toute manière, il est encore parfaitement impossible de détecter si un texte a été écrit par son ChatGPT ou non.
Depuis l’arrivée de ChatGPT dans notre quotidien, une question se trouve au centre de nombreuses préoccupations — en dehors de celle de l’avenir du monde du travail : quel impact l’IA générative aura-t-elle sur les élèves du monde entier ? En d’autres termes, comment savoir si un élève a bel et bien écrit son devoir, et non le chatbot d’OpenAI ? Ces derniers mois, plusieurs établissements se sont confrontés au problème, refusant parfois de corriger les devoirs des étudiants, allant même jusqu’à accuser ces derniers à tort.
Il est donc urgent pour OpenAI d’apaiser le débat public autour de son outil controversé. Pour ce faire, la firme a profité de la rentrée des classes pour s’adresser directement aux professeurs, au travers d’un guide des bonnes pratiques. Dedans, la société prône une approche plus éducative de ChatGPT, arguant que l’outil peut aider les professeurs dans leur cours, plutôt que de chercher à l’interdire. D’autant qu’OpenAI est formel : il est à ce stade impossible de déterminer si un texte a été écrit par ChatGPT ou non.
Sur le même sujet — ChatGPT : plus possible de tricher avec l’IA, cet étudiant a développé la contre-attaque parfaite
Les profs ne peuvent pas lutter contre ChatGPT, alors autant l’utiliser selon OpenAI
Dans une FAQ accompagnant son guide, OpenAI n’y va pas par quatre chemins. Malgré les nombreux outils qui prétendent pouvoir faire la différence entre un texte écrit par un humain et un autre par une intelligence artificielle, il est encore impossible d’être sûr à 100 %. Même la société, qui a développé sa propre solution, a essuyé des échecs cuisants, comme le fait qu’une pièce de Shakespeare a été cataloguée pour artificielle. Pour la firme, il n’y a donc qu’une issue possible : apprendre à travailler avec ChatGPT.
L’outil peut ainsi servir à développer l’esprit critique des élèves, souligne l’entreprise, en les incitant à repérer les erreurs de ce dernier ainsi que pistes d’amélioration. « Une utilisation responsable aide les étudiants à se préparer à un avenir où ils seront amenés à utiliser l’IA dans différents contextes », avance OpenAI. Une conclusion à laquelle plusieurs établissements sont déjà arrivés, qui n’est pas sans rappeler l’arrivée d’Internet ou encore des smartphones dans nos vies.
Source : OpenAI