ChatGPT pourrait instaurer la semaine de 4 jours dans les entreprises, selon cet économiste
Et si la semaine de 4 jours était rendue possible par ChatGPT ? Pour Christopher Pissarides, cela n’a rien d’un scénario de science-fiction. Lors d’une conférence, cet économiste a démontré comment l’IA pourrait, à l’avenir, pousser les entreprises à réduire la charge de travail de leurs salariés. Toutefois, cette transition ne se fera pas aussi facilement qu’on le croit.
Ces derniers temps, les prédictions concernant l’impact de ChatGPT sur le monde du travail ne sont pas vraiment réjouissantes. Selon une étude de Goldman Sachs, ce sont près de 300 millions de travailleurs qui pourraient à terme perdre leur emploi au profit de l’IA conversationnelle. OpenAI elle-même, l’entreprise derrière le chatbot, n’est guère plus optimiste, en estimant que seulement 34 métiers au total ne seront pas impactés.
Aussi, il est bon de regarder du côté de ceux qui voient en ChatGPT un espoir pour les travailleurs. Christopher Pissarides, professeur à la London School of Economics et prix Nobel d’économie en 2010, fait partie de ces derniers. Pour lui, la promesse ultime de ChatGPT est le gain de temps que l’outil offre et, de fait, sur l’augmentation de la productivité pour les entreprises.
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La semaine de 4 jours devient possible grâce à ChatGPT
D’après l’économiste, « nous pourrions aisément passer à la semaine de quatre jours » grâce à ce gain en productivité, en plus « d’augmenter notre bien-être général au travail ». Cela passerait notamment par l’automatisation de certaines tâches afin de laisser aux humains consacrer plus de temps à leurs loisirs et aux tâches « intéressantes ». Cette transition, néanmoins, ne se fera ni du jour au lendemain ni sans accroc.
Tout d’abord, Christopher Pissarides reconnaît que les IA du type ChatGPT représentent un certain risque pour la sécurité de nos sociétés, comme l’ont déjà souligné plusieurs experts du secteur. « Il faudra du temps pour que l’impact soit réel et, pendant ce temps, les gens s’adapteront. Ce dont vous avez besoin pour cette adaptation, c’est essentiellement d’une montée en compétences », analyse-t-il. Reste à déterminer à qui bénéficiera cette montée en compétence.
Source : Bloomberg