ChatGPT remplace déjà des travailleurs, les premiers témoignages sont glaçants
Dans une interview donnée à au Washington Post, deux créateurs de contenus récemment licenciés pour être remplacés par ChatGPT témoignent. Malgré la qualité moindre des articles écrits par l’IA, leurs employeurs n’ont pas hésité à faire la transition vers le chatbot, bien moins cher qu’un salarié.
« Dès que les gens parlaient de ChatGPT, je perdais confiance en moi et je craignais que l’on me remplace. Aujourd’hui, j’ai la preuve que c’est vrai, que ces angoisses étaient justifiées et que j’ai perdu mon emploi à cause de l’IA. » Ce témoignage, partagé au Washington Post par Olivia Linpkin, rédactrice de contenus de 25 ans, fait froid dans le dos. Comme plusieurs autres employés, Olivia a perdu son travail lorsque ChatGPT est arrivé sur le marché.
D’après Goldman Sachs, 300 millions de travailleurs risquent désormais de se retrouver sans emploi à cause de l’intelligence artificielle. Du côté des employeurs, le calcul est simple : le chatbot d’OpenAI coûte bien moins cher à utiliser qu’un salarié. Olivia fait partie des premières victimes. Celle-ci raconte qu’en début d’année, ses missions ont peu à peu diminué, tandis que ses managers ont remplacé son nom sur Slack par « Olivia/ChatGPT ».
Ils témoignent après avoir perdu leur emploi à cause de ChatGPT
Finalement, après plusieurs semaines de doutes, ces derniers finissent par lui annoncer son licenciement. La raison : ChatGPT est bien plus abordable que son salaire. Eric Fein, autre rédacteur de contenus, a lui aussi subi le même sort. Progressivement, celui-ci a également vu ses clients de désintéresser de son travail jusqu’à recevoir la sentence en mars dernier : tous ses clients lui préfèrent désormais ChatGPT.
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Eric Fein a alors tenté de leur expliquer que ChatGPT serait incapable d’apporter le même niveau de qualité que son travail. Plusieurs utilisateurs en ont d’ailleurs fait les frais, comme cet avocat qui s’est retrouvé à présenter de fausses affaires inventées par l’IA devant la justice. Effectivement, après quelques semaines, certains d’entre ont finalement refait appel à ses services, non satisfaits par la prestation de l’IA. Toutefois, ses revenus ne sont désormais plus suffisants pour subvenir aux besoins de sa famille.