Essential : 8 choses que vous ignorez peut-être sur Andy Rubin, le papa d’Android
Ces derniers jours, son nom est sur les lèvres de tous les spécialistes high-tech. Andy Rubin vient de dévoiler le smartphone et l'assistant personnel de sa gamme Essential. “Père” d'Android, passé par Google et Apple, l'homme n'est pourtant pas une figure très publique. Pour vous aider à mieux saisir le personnage, ses inspirations et ses convictions, nous avons retenu huit anecdotes, certaines très connues, d'autres beaucoup moins.
Andy Rubin est entré chez Apple presque par hasard
La vie tient parfois à peu de choses. La bonne rencontre au bon moment. Si Andy Rubin se trouve où il est aujourd'hui, il le doit en partie à un acte d'altruisme désintéressé. Nous sommes en 1989 et il travaille dans une entreprise suisse de robotiques. Selon ses confessions, il aurait très bien pu y passer toute sa vie. Mais le destin en a décidé autrement.
En vacances aux îles Cayman, il découvre un matin tôt sur la plage, un homme endormi sur une chaise. Celui-ci a été éjecté de sa cabane après une dispute avec sa petite amie. Il lui propose alors de l'héberger. L'homme est Bill Coswell, un ingénieur chez Apple qui lui propose un emploi en remerciements.
Steve Jobs le considérait comme un “crétin arrogant”
L'inimité entre les deux hommes n'est pas un scoop. Elle ne date toutefois pas de l'époque ou Andy Rubin travaillait chez Apple puisque Steve Jobs n'y était pas à ce moment-là. C'est après 2005 que les deux hommes commencent à se chercher des poux. En 2007, après la présentation d'iOS, Google décide de revoir sa copie pour Android.
Une fois celui-ci sorti, Jobs crie au plagiat et une réunion houleuse entre les deux états-majors est organisée. Selon un responsable d'Apple, c'est là que c'est devenu personnel entre les deux hommes « Jobs affirmait que Rubin était cuit, en lui faisant comprendre qu’il était contre l’innovation. Et c’est là que Jobs dénigra Andy, affirmant que ce dernier voulait être comme lui, lui ressembler, arborer la même coupe de cheveux, les mêmes lunettes, le même style ».
Avant d'être un OS, Android était son surnom
L'information est plus connue, on ne vous révélera sans doute rien en vous parlant de l'origine du nom Android. C'est le surnom que lui donnaient ses collègues chez Apple. Il l'a ensuite adopté pour le nom de l'OS. D'une certaine façon, Apple a donc donné son nom à son principal concurrent !
Ce surnom est né de la passion d'Andy Rubin pour les robots. Il avait chez lui une véritable collection y compris des modèles venus du Japon. Son tout premier site web se nommait aussi “android.com”.
Il aimerait bien qu'on se balade avec une caméra autour du cou
L'un des projets de Playground, l'incubateur de start-up de Andy Rubin était une “dashcam”, sur le modèle de celles que l'on voit parfois dans les voitures. Celle-ci serait donnée gratuitement à ceux qui accepteraient de partager les données avec l'entreprise. L'objectif ? Construire une carte visuelle en temps réel du monde. A vrai dire, on ne sait pas si être émerveillés par l'idée ou effrayés par les potentiels risques pour la vie privée.
Skynet ? Juste de la science-fiction
Vous avez peur de l'intelligence artificielle ? Comme Bill Gates, Elon Musk ou Stephen Hawking vous pensez qu'il existe un véritable danger dans le développement de l'IA ? Ce n'est pas du tout le cas d'Andy Rubin. Pour lui, il s'agit de la prochaine révolution qui attend l'univers technologique. Elle serait alors intégré dans tous les éléments de notre vie.
Mais son absence de crainte ressemble plus à de la foi qu'à une conviction technologique. Il explique ainsi : “Je ne crois pas à Skynet ou à ce genre de choses. Je pense que la technologie est en général utilisée pour le bien.” Reste à savoir quelle vision l'intelligence artificielle a des concepts de bien et de mal.
Les dirigeants de Samsung lui ont ri au nez
En 2005, peu avant son rachat par Google, Andy Rubin fait la tournée des grands groupes à même d'être intéressés par son OS. L'une de ses premières présentations se déroule dans les locaux de Samsung en Corée du Sud. A l'époque, Android est une petite structure composée de sept personnes et en recherche quasi désespérée de financements. Mais alors que les smartphones ne sont encore qu'un concept, convaincre se révèle un véritable challenge.
Dans le livre Dogfight : How Apple and Google Went to War and Started a Revolution, il raconte ainsi la scène. “Vous et quelle armée allez réaliser un tel projet ? Vous n’avez que six personnes ! Vous planez ou quoi ? Ils se sont moqués de moi dans la salle de réunion.” Deux semaines plus tard, Google mettait 50 millions de dollars sur la table pour acquérir l'entreprise d'Andy Rubin.
Mais il a eu de la chance d'être acheté par Google
Ce rachat qui avec le recul paraît un coup de génie de Google était surtout un véritable impératif économique pour Android. Dans une interview à AllThingsD en 2010, Andy Rubin a expliqué que la start-up n'aurait jamais pu être rentable. Jusqu'au rachat, le business model d'Android Inc était d'installer gratuitement l'OS sur des appareils et de vendre ensuite des services aux opérateurs.
Les choses ont bien changé aujourd'hui notamment grâce à la force de frappe publicitaire de Google. Difficile toutefois d'imaginer ce qui serait arrivé si Google avait eu une réaction identique à Samsung. L'entreprise aurait-elle su s'adapter ?
Il faut passer un scanner rétinien pour entrer chez Andy Rubin
Avoir des clés pour rentrer chez soi ? C'est dépassé pour Andy Rubin. Chez lui, tout se passe dès le seuil grâce à un scanner rétinien. Si le concept ressemble beaucoup à ce que l'on peut voir dans la science-fiction, il aurait aussi l'avantage de pouvoir gérer les ex-copines blague-t-il dans un portrait du New York Times. Dans les faits, une fois que vous êtes dans la base de données alors, vous pouvez entrer automatiquement chez lui. On imagine que la liste doit être très select.