Christine Lagarde (BCE) : « Les cryptomonnaies ne valent rien »
À l’occasion d’une émission télévisée aux Pays-Bas, Christine Lagarde, présidente de la Banque Centrale Européenne, a estimé que les cryptomonnaies n’ont aucune valeur et n’ont aucune fondation sur laquelle s’appuyer. Elle affirme que ces valeurs sont extrêmement spéculatives et présentent un risque très élevé. Elle indique en revanche qu’une monnaie virtuelle, supportée par la BCE, serait davantage un investissement d’avenir.
En fin de semaine dernière, nous rapportions une nouvelle chute du cours du Bitcoin, la cryptomonnaie la plus connue et la mieux valorisée. Il est passé sous la barre des 29 000 dollars, après avoir valu près de 50000 dollars il y a quelques mois. Une baisse considérable qui entraine aussi une dévaluation des autres cryptos, même les plus solides comme l’Etherium. Une semaine plus tôt, elle passait sous la barre des 30 000 dollars. Et certains analystes estiment qu’elle pourrait même descendre jusqu’à 22 000 dollars.
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Les cryptos finiront-elles par ne plus rien valoir ? Elles ne valent déjà pas grand-chose au regard du système bancaire internationale, à en croire Christine Lagarde. La présidente de la Banque Centrale Européenne (BCE), ancienne ministre française de l’Économie et directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI), estime que les « cryptomonnaies ne valent rien ». Des propos qui ont été tenus lors de l’émission néerlandaise College Tour, diffusée le 22 mai 2022 (et recueillis par Politico).
Les cryptos n'ont aucune base solide et sont hautement spéculatives selon Christine Lagarde
Christine Lagarde va même plus loin en affirmant que les cryptos « sont des actifs extrêmement spéculatifs, qui présentent un risque très élevé ». Selon elle, les cryptos ne s’appuient sur aucune base solide et qu’il n’y a aucune valeur qui offre la moindre assurance. Elle avoue que son fils y a dépensé de l’argent, mais qu’il n’a pas eu beaucoup de chance avec cet investissement. Et elle s’y refuse bien évidemment.
Dans cette interview, elle fait la comparaison avec un hypothétique « euro numérique ». Si une telle monnaie virtuelle, opérant sur des technologies similaires aux cryptomonnaies, venait à être développée, celle-ci aurait une valeur parce qu’elle serait créée et supportée par la Banque Centrale Européenne. Elle aurait une garantie que seule une banque peut apporter aujourd’hui. A contrario, personne ne peut apporter la moindre garantie sur les cryptomonnaies.
Source : Politico