Coronavirus : la Lombardie surveille les déplacements grâce aux smartphones
Le coronavirus contraint les Italiens à rester confinés chez eux. Pour surveiller les déplacement des habitants, la Lombardie, la région la plus touchée du pays par l'épidémie, a décidé de contrôler la position de leurs smartphones. Apparement, seul 60% de la population est effectivement restée calfeutrée à son domicile.
Depuis plus d'une semaine, l'Italie est entrée en confinement total. Comme en France ou en Belgique, les déplacements sont désormais limitées au strict minimum. Pour contrôler les déplacements de la population, la Lombardie s'appuie sur la position des smartphones, rapporte le quotidien italien Il Corriere della Sera. Pour rappel, la Lombardie compte actuellement 16 000 cas de Covid-19 et déplore déjà 1640 morts.
Pour garder un oeil sur sa population, les autorités italiennes s'appuient donc sur les données fournies par les opérateurs téléphoniques. Grâce à ces données, il est possible d'identifier quand un smartphone passe d'une borne téléphonique à une autre. Cette technologie permet simplement de “contrôler la baisse des déplacements des personnes par rapport à une période donnée”, précise Il Corriere della Sera.
Il ne s'agit donc pas “d'un contrôle permettant de surveiller un téléphone en soi”. Les données ne permettent donc pas de localiser un appareil, et donc un abonné, en particulier, ce qui serait évidemment en infraction avec la la loi sur le respect de la vie privée. Luca Zaia, gouverneur de la Vénétie voisine, estime que le traçage des téléphones “est une excellente solution” pour imposer le confinement, mais risque de poser problème avec le respect de la vie privée.
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40% des habitants de la Lombardie continuent de se déplacer
D'après les données récupérées par la Lombardie, 60% des habitants respectent les règles imposées par le confinement et restent calfeutrés. 40% des individus continuent par contre de se déplacer sur le territoire, notamment pour travailler ou faire rapidement leurs courses. Néanmoins, depuis le 20 février, date du premier décès liés au coronavirus dans la région, les déplacements ont chuté de de 20% à 50%.
Attilio Fontana, président de la Lombardie, estime que la baisse des déplacements est encore trop réduite pour pouvoir endiguer l'épidémie. Dans ces conditions, on ne s'étonnera pas que l'Italie ait décidé de prolonger la période du confinement après l'échéance du 3 avril 2020. “Les mesures que nous avons prises, tant celle qui a entraîné la fermeture d’une grande partie des entreprises et des activités individuelles dans le pays, que celle concernant l’école, ne peuvent être que prolongées à leur échéance ” indique Giuseppe Conte, le chef du gouvernement italien.
Source : Il Corriere della Sera